TAIZÉ

Textes bibliques commentés

 
Ces courtes méditations bibliques sont proposées pour soutenir une recherche de Dieu au cœur de la vie quotidienne. Il s’agit de prendre un moment pour lire en silence le texte biblique suggéré, accompagné du bref commentaire et des questions. On peut se réunir ensuite en petits groupes de trois à dix personnes chez l’un ou l’autre des participants pour un bref partage de ce que chacun a découvert, avec éventuellement un temps de prière.

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2006

décembre

Galates 3, 27-28

Pour se donner des repères, pour être à sa place, pour se rassurer, l’être humain organise le réel en catégories : il série, classe, délimite. Certains trouvent leur identité en s’opposant à d’autres. Pour le chrétien, dans le Christ, ce monde-là est terminé. « Il n’y a plus Juif ni Grec ; il n’y a plus esclave, ni homme libre… » On se tromperait en pensant que Paul évoquait simplement un changement dans la façon de voir le monde, par lequel on devenait plus libres de préjugés, plus ouverts au réel. Certains philosophes aspiraient à une telle largeur de vue. Mais pour Paul, il s’agit d’autre chose. Il ne s’agit pas d’un point de vue, mais d’une réalité : « tous, vous n’êtes qu’un en Jésus-Christ. » Dès lors, il faut repenser son identité et le monde non pas par opposition, mais à partir de cette unité.

Dans sa lettre aux Galates, ce qui intéresse Paul par-dessus tout, c’est la fin de l’opposition entre Juifs et non-Juifs (Grecs). Perdre ce repère fondamental, le repère du religieux, peut être comme un déchirement ; Paul ira jusqu’à dire que le monde (ce monde ancien caractérisé par des oppositions) a été crucifié pour lui (6,14). Il n’existe plus. Un monde nouveau a surgi avec le Christ, une création nouvelle (6, 15).

L’unité nouvelle qui caractérise cette nouvelle création se confond avec la personne même du Christ. Par notre baptême, nous sommes devenus membres de son Corps et par conséquent unis à tous les autres membres de ce Corps. Si Paul peut aller jusqu’à dire « il n’y a plus l’homme et la femme », faisant clairement référence au récit de la Genèse (1,27), c’est que la réponse à la solitude de l’homme n’est plus dans la communauté à deux, mais dans cette vaste communauté qui s’édifie en Christ.

De la foi en la résurrection jaillit une vie de communion. Le baptisé trouve désormais son identité dans cette communion. Ressuscité avec le Christ, il n’a plus besoin d’adversaires pour exister ou se définir.

- En vivant la foi au Christ, as-tu déjà fait l’expérience de perdre d’anciens repères et d’en trouver de nouveaux ? Lesquels ?

- Pourquoi le besoin d’avoir des adversaires ? Qu’est-ce qui peut nous en libérer ?



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Dernière mise à jour : 1er avril 2024