TAIZÉ

Textes bibliques commentés

 
Ces courtes méditations bibliques sont proposées pour soutenir une recherche de Dieu au cœur de la vie quotidienne. Il s’agit de prendre un moment pour lire en silence le texte biblique suggéré, accompagné du bref commentaire et des questions. On peut se réunir ensuite en petits groupes de trois à dix personnes chez l’un ou l’autre des participants pour un bref partage de ce que chacun a découvert, avec éventuellement un temps de prière.

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2013

novembre

Psaume 150 : Que tout ce qui respire loue le Seigneur !
Louez Dieu dans son sanctuaire,
louez-le dans son majestueux firmament.
Louez-le pour ses œuvres merveilleuses,
louez-le pour sa majesté infinie.
Louez-le au son de la trompette,
louez-le sur la lyre et la cithare.
Louez-le avec le tambourin et les danses,
louez-le avec la harpe et le chalumeau.
Louez-le au retentissement des cymbales,
louez-le avec les cymbales éclatantes ;
que tout ce qui respire loue le Seigneur !
Alléluia !
(Psaume 150)

Du début du premier psaume jusqu’à la fin du psaume 150, depuis « Heureux celui… » jusqu’à « Que tout ce qui respire loue le Seigneur », le livre des Psaumes est une invitation à laisser respirer notre foi et à louer Dieu. Cela est possible non pas parce que les choses vont toujours bien quand nous prions, mais parce que Dieu écoute nos prières et y répond. Le Dieu vivant nous déroute souvent, mais il ne nous laisse jamais tomber. Cette conviction profonde sous-tend ces prières anciennes. La merveille, c’est que tout dans l’existence humaine, de la joie la plus élevée jusqu’à la désolation la plus profonde, trouve sa place dans les psaumes. Rien n’est exclu. Une telle prière embrasse l’ensemble de la vie afin de l’offrir à Dieu. La louange est donc davantage que le simple fait de prier Dieu quand les choses vont bien. Elle contemple toute l’existence à la lumière de la miséricorde.

Le psaume 150, la conclusion du psautier, est une prière de louange pure. L’invitation à louer Dieu, « hallelu », se répète dans chaque phrase. Tout à la fin, un dernier « Hallelujah » vient encore. Le cadre est donné au premier verset : nous sommes dans le sanctuaire de Dieu, son lieu saint, le Temple où le peuple se rassemble pour adorer Dieu. Chanter vers Dieu avec joie réunit les fidèles et les fait entrer dans sa présence. Certes, même le sanctuaire le plus beau et le plus vaste ne saurait contenir Dieu. Le psalmiste lève les yeux et regarde le firmament, le ciel qui est le reflet de la splendeur et de la force divines. Qui pourrait saisir les cieux ou les déplacer ?

La louange augmente verset après verset. Louez Dieu pour ses œuvres merveilleuses, dit le verset 2. Rappeler les dons faits à nous-mêmes ou aux autres est comme un moteur de la louange. Comme pour les amis et les bien-aimés, de même pour Dieu : le souvenir des bienfaits vus ou reçus augmente notre gratitude et notre joie.

Les mots employés ensuite, « majesté infinie », ne sont pas une affirmation facile de la transcendance divine. Dans les Écritures en général et dans les psaumes en particulier, ils évoquent les égards particuliers de Dieu pour les démunis et les faibles. Le Seigneur se révèle quand l’oppression est renversée, quand la souffrance est allégée. La puissance de Dieu va de pair avec sa miséricorde.

Aux versets 3 à 5, des instruments de musique sont nommés à tour de rôle et invités à entrer dans le chant. Si le rappel des bienfaits peut stimuler la louange, elle touche à sa plénitude quand les instruments se joignent à la voix humaine. Chantez de tout votre art, dit le psaume 147. La louange est un art. Elle est allègre et éveillée, elle invite les autres à y entrer. La danse, puis le tambourin et enfin les cymbales y participent, les cymbales éclatantes ! Le crescendo s’amplifie.

Quand nous arrivons au dernier verset, les horizons s’ouvrent au maximum et le crescendo déborde en un appel à chaque être vivant : « Que tout ce qui respire loue le Seigneur, Alléluia ! » La louange conduit le croyant toujours plus loin. Jusqu’où nous mène-t-elle ? À nous réjouir de la beauté de Dieu, à nous mettre au service de la joie divine chez les autres jusqu’à ce qu’elle atteigne l’ensemble de la création. Le souffle qui nous permet de vivre et de chanter est celui qui anime tout ce que Dieu a fait.

- Pour quelles « œuvres merveilleuses » puis-je louer Dieu ? Où est-ce que je vois sa « majesté infinie » ?

- Si la louange est un art, qu’est-ce qui nous aide à « apprendre » à louer Dieu ?

- Qu’est-ce qui change dans nos vies quand nous louons Dieu ou lui rendons grâce ?



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Dernière mise à jour : 1er avril 2024