TAIZÉ

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Intervention de frère Alois au Chemin synodal à Francfort

"On t’a enseigné ce qui est bien, ce que le Seigneur exige de tout être humain : il demande seulement que tu respectes les droits des autres, que tu aimes agir avec bonté et que tu suives avec humilité le chemin que lui, ton Dieu, t’indique."

"Chers frères et sœurs en Christ,

oui, nous sommes sœurs et frères en Christ, même si dans l’Église, nous n’avons pas tous reçu les mêmes responsabilités.

Je vous remercie de m’avoir permis de passer cette journée avec vous. A Taizé, nous suivons le chemin synodal depuis le début. Nous nous sentons profondément liés à l’Église en Allemagne. Chaque année, des milliers de personnes - en majorité des jeunes - viennent d’Allemagne pour nous rejoindre. Nous sommes régulièrement invités au Katholikentag et au Kirchentag. Plusieurs des rencontres européennes de jeunes, que nous organisons depuis 45 ans, ont eu lieu en Allemagne - la dernière s’est tenue il y a deux mois et demi à Rostock. Elle nous a permis de découvrir de l’intérieur la situation concrète des Églises dans le nord-est sécularisé de l’Allemagne.

A Taizé, nous voulons prendre au sérieux la parole du prophète que nous avons lue : "On t’a enseigné ce qui est bien, ce que le Seigneur exige de tout être humain : il demande seulement que tu respectes les droits des autres, que tu aimes agir avec bonté et que tu suives avec humilité le chemin que lui, ton Dieu, t’indique." Dieu attend de nous que nous pratiquions la justice. Et nous devons confesser que nous ne l’avons pas toujours fait. Notre communauté est également ébranlée par des cas d’abus qui nous mettent au défi d’oser un nouveau départ. [1] Cela implique de partager davantage les responsabilités entre nous. "Respecter les droits des autres" et "aimer agir avec bonté" - nous voulons aussi aborder les changements nécessaires dans l’organisation de notre vie commune avec une bonté bienveillante dans nos relations mutuelles.

Les nombreux jeunes qui viennent à Taizé nous encouragent. C’est un grand don de pouvoir les accompagner dans leur recherche. De nos jours, de nombreuses certitudes s’effondrent et nous sommes tous à nouveau confrontés à des questions fondamentales : pour quoi cela vaut-il la peine de vivre ? Qu’est-ce qui nous soutient ? Qu’est-ce qui nous empêche de perdre courage ?

Ce ne sont pas seulement des chrétiens engagés qui viennent à Taizé, mais aussi beaucoup de personnes qui sont devenues indifférentes à l’Église. Eux aussi sont à la recherche d’un sens à leur vie et d’un engagement personnel. Nous sommes souvent surpris de l’importance que revêt pour eux la communauté et de la façon dont ils participent naturellement à la prière chantée ensemble. Certains y trouvent une confiance et parfois même une relation vivante avec Dieu. Nous faisons l’expérience que l’Esprit Saint provoque dans la prière commune aussi bien une guérison intérieure qu’une nouvelle ouverture les uns envers les autres.

Ces expériences m’ont encouragé à faire une proposition il y a deux ans, lors de la préouverture du synode sur la synodalité à Rome : nous arrêter ensemble de temps en temps. Sinon, comment pouvons-nous, comme le dit le prophète Michée, marcher "avec humilité avec notre Dieu" ? Dans un processus synodal, des positions contradictoires sont inévitablement exprimées. Mais en chantant, en priant et en faisant silence ensemble, nous faisons aussi l’expérience d’une réelle communion en Christ, plus profonde que tout consensus ou dissension.

Ma proposition de commencer le synode d’octobre par un tel moment de pause et d’orientation commune vers le Christ a trouvé des oreilles attentives, non seulement à Rome, mais aussi dans les Églises, communautés et mouvements protestants et orthodoxes. Ainsi, le projet prend de plus en plus forme. Il est placé sous la devise : "Together - rassemblement du peuple de Dieu". Ainsi, le synode d’octobre débutera par une prière œcuménique du soir le 30 septembre sur la place Saint-Pierre, à laquelle tous sont invités. Le pape François et des représentants de différentes églises y participeront. Elle sera très sobre, avec des chants de Taizé, une lecture de l’Écriture, du silence et des intercessions, à l’image d’une "nuit des lumières" organisée dans de nombreuses églises d’Allemagne, ainsi que pendant l’Avent. Les jeunes adultes entre 18 et 35 ans sont invités à participer non seulement à la prière du soir, mais aussi à être accueillis tout le week-end dans les paroisses et les communautés religieuses de Rome.

Le pape François a annoncé cette prière œcuménique du soir le 15 janvier et a déclaré à cette occasion : "Le chemin vers l’unité des chrétiens et le chemin vers la conversion synodale de l’Eglise sont liés". Lors d’une conférence de presse quelques jours plus tard, le pasteur Christian Krieger, président de la Conférence des Eglises européennes et de la Fédération protestante de France, a souligné combien il était nouveau dans l’œcuménisme qu’une Eglise demande aux autres de la soutenir et d’intercéder pour elle avant de prendre des décisions importantes.

Je voudrais vous inviter très chaleureusement, en tant que membres du chemin synodal, à ce "rassemblement du peuple de Dieu". Votre participation serait un signe fort de notre interdépendance. Je sais combien vos agendas sont chargés et que, face à tous les problèmes urgents dans l’Église et dans le monde, un pèlerinage à Rome et une prière du soir commune peuvent sembler dérisoires. Mais peut-être avons-nous justement besoin de ce qui n’a pas de but immédiat pour nous ouvrir à l’essentiel. Qui sait ? L’Esprit Saint pourrait nous surprendre.

Que Dieu bénisse l’énorme travail que vous avez accompli sur le chemin synodal. Je voudrais maintenant vous inviter à faire une pause en présence de Dieu et à observer ensemble quelques minutes de silence.

Je me réjouirais de tout cœur si vous acceptiez mon invitation et si nous pouvions nous revoir à Rome".

« Parmi les personnes victimes d’abus et d’emprise dans l’Église, il y en a qui l’ont été par des frères de notre communauté. Au ‘Chemin synodal’ à Frankfurt, la présence du ‘Conseil des personnes victimes’ / ‘Betroffenen Beirat’ m’a montré une fois de plus combien la parole des personnes concernées doit être au centre. Sans leur témoignage, à Taizé non plus, nous n’aurions jamais pu prendre conscience de la gravité des souffrances des personnes concernées. Nous leur sommes reconnaissants d’avoir trouvé le courage pour en parler. Je tenais à le redire ici, parce que ce n’était pas assez clairement exprimé dans mon intervention. »

Toute agression, ancienne ou plus récente, commise contre un mineur ou un majeur, que ce soit par un frère ayant abusé de son ascendant moral ou par toute autre personne, peut être signalée à l’adresse courriel protection taize.fr, ou bien à une association de victimes, ou encore au numéro d’appel national dont les coordonnées figurent sur le site.

Photo : Synodaler Weg / Maximilian von Lachner

Frère Alois reçu en audience par le Pape François

À quelques jours du dixième anniversaire de son pontificat, le Pape François a reçu frère Alois en audience privée, ce jeudi matin 9 mars au Palais apostolique. Ils ont en particulier parlé de la préparation de l’événement “Together | Rassemblement du peuple de Dieu” qui aura lieu le 30 septembre prochain à Rome, à la veille de l’assemblée synodale de l’Église catholique.

La prochaine étape de la préparation de cet événement œcuménique inédit, qui implique déjà une soixantaine de partenaires de diverses origines confessionnelles, aura lieu du 12 au 15 mars à Rome. En annonçant cet événement le 15 janvier dernier, le Pape François avait invité « les frères et sœurs de toutes les confessions chrétiennes à participer à ce “rassemblement du peuple de Dieu” » (paroles en intégralité iciî).

Avant de venir à Rome, frère Alois a rendu visite lundi 6 mars à Genève, au secrétaire général du Conseil œcuménique des Églises, le pasteur Jerry Pillay, et à la secrétaire générale de la Fédération luthérienne mondiale, la pasteure Anne Burghardt. Il était accompagné par la soixantaine de jeunes actuellement en séjour de volontariat à Taizé.

Ce vendredi 12 mars en soirée, frère Alois interviendra à Francfort dans le cadre de la cinquième et dernière assemblée du Chemin synodal en Allemagne, pour une méditation qui lui donnera l’occasion de souligner la dimension spirituelle de la démarche synodale.

Contact presse

Pour plus d’informations sur le rassemblement “Together” écrivez à cette adresse.
Pour plus d’informations sur la communauté de Taizé écrivez à cette adresse.


Photo (C) Vatican Media

Conseil communautaire : Prière de frère Alois

Du 30 janvier au 4 février, les frères ont tenu à Taizé leur conseil communautaire annuel. Voici la prière de conclusion que frère Alois a prononcée le soir du samedi 4 février.

Dieu éternel, loué sois-tu ! Tu nous appelles à suivre le Christ Jésus. Et tu voudrais que nous soyons par notre vie fraternelle une parabole de cette communion que le Christ a apportée à l’humanité entière.

Nous te confions nos échanges de ces jours sur la bienveillance tellement fondamentale pour notre vie commune, sur la coresponsabilité et la coopération entre nous, sur notre volonté d’élargir nos amitiés pour contribuer à la recherche d’un nouveau visage de l’Église. Nous te prions de nous donner des cœurs disponibles pour que ces échanges portent des fruits.

Nous te remercions pour nos frères en fraternités qui vivent une présence d’Évangile dans les situations les plus diverses. Montre-nous comment nos fraternités pourraient évoluer dans un monde qui change et selon les changements que notre communauté connaît.

Apprends nous à encore mieux écouter le murmure de ton Esprit Saint, en nous et dans notre vie commune. Augmente en nous la foi en sa présence et en sa force qui ranime toujours notre vocation. C’est lui la source qui ne tarit jamais. Aide-nous à puiser à cette source les décisions courageuses qui permettront à l’ héritage que porte notre communauté de toujours se renouveler, dans notre désir de réaliser une création commune soutenue par tous les frères.

Ton Esprit Saint nous entraîne à nous écouter davantage les uns les autres. Tu nous as donné d’en faire l‘expérience pendant ces jours de notre conseil. Dans l’écoute mutuelle tu fais surgir de nouvelles intuitions et le courage de les mettre en pratique.

Nous te confions tout ce que nous allons vivre cette année en communauté, dans la confiance que tu nous guideras dans l’avenir comme tu l’as fait jusqu’à aujourd’hui. Maintiens-nous dans la joie et dans un esprit de gratuité.

Nous te confions toute l’Église, le projet « Together – Rassemblement du peuple de Dieu », les voyages de frères pour rejoindre les jeunes sur les différents continents, les rencontres à Taizé, à Ljubljana et ailleurs, comme aussi les initiatives pastorales que nos frères prennent dans les fraternités.

Et nous te confions ardemment toutes celles et tous ceux qui portent des blessures graves, les victimes de la guerre, en Ukraine et ailleurs, les victimes d’agressions sexuelles et d’emprises spirituelles, les migrants, ceux qui souffrent du changement climatique, les malades et tous les oubliés dans nos sociétés.

Dieu d’amour, dans le Christ tu nous donnes une espérance vivante. Accorde-nous d’en être des témoins fidèles.


Pour revoir la prière du soir en vidéo :

Décès du pape émérite Benoît XVI

Ce 31 décembre 2022, la nouvelle de l’entrée dans la vie d’éternité du pape émérite Benoît est parvenue aux frères et aux participants de la rencontre européenne de Rostock. Frère Alois a dit quelques paroles d’hommage au début de la prière et a invité tous les présents à un moment de recueillement. Il évoque ici quelques souvenirs liés à sa relation avec Taizé.
La mort du pape émérite Benoît XVI touche nos cœurs à Taizé car notre communauté a été en relation avec lui pendant plus d’un demi siècle. En effet Joseph Ratzinger et frère Roger se sont connus déjà au concile Vatican II où l’un était expert et l’autre observateur.
 
Je me souviens moi-même d’avoir logé avec frère Roger chez le théologien devenu archevêque de Munich lors d’une rencontre de jeunes que nous avions préparée dans cette ville. Il nous avait reçus chaleureusement dans sa maison.
 
Plus tard, lorsque frère Roger allait chaque année à Rome pour rencontrer le pape Jean-Paul II, il allait souvent aussi rendre visite au cardinal Ratzinger alors préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, afin d‘avoir un échange en profondeur avec lui.
 
La dernière lettre écrite par frère Roger trois jours avant d’être assassiné était adressée au nouveau pape Benoît XVI pour lui dire que son grand âge ne lui permettait pas d’aller aux JMJ de Cologne mais qu’il irait dès que possible le saluer à Rome. Le pape avait cette lettre entre ses mains lors de l’audience générale du mercredi où il annonça avec tristesse la mort tragique du fondateur de notre communauté. Il tenait frère Roger en grande estime, il écrira cinq ans après sa mort ; « Que son témoignage d’un œcuménisme de la sainteté nous inspire dans notre marche vers l’unité ».
 
Pour ma part, je suis très reconnaissant de l’accueil que Benoît XVI m’a réservé lorsque je suis allé le rencontrer quelques mois après le début de mon nouveau ministère de prieur de notre communauté. La même année 2005 avait vu la mort de Jean-Paul II et de frère Roger. Comment allaient se poursuivre les relations de notre communauté avec le pape ? Dès la première audience j’ai compris que sa confiance nous était acquise et que je pourrais aller le voir tous les ans. Il m’avait dit : « A Taizé, vous avez les chants et le silence, vous allez à l’essentiel avec les jeunes, vers une relation personnelle avec Dieu. » C’était capital pour lui comme pour nous.
 
La relation avec lui a trouvé son point culminant lors de la prière que nous avons célébrée en sa présence le 29 décembre 2012, lors de notre rencontre européenne de jeunes à Rome. Aux milliers de jeunes réunis sur la Place Saint Pierre, Benoît XVI déclara notamment : « Je vous assure de l’engagement irrévocable de l’Église catholique à poursuivre la recherche de chemins de réconciliation pour parvenir à l’unité visible des chrétiens. »
 
Quelques semaines plus tard, il démissionnait et j’ai tenu alors, l’année suivante, à aller le voir dans sa retraite pour le remercier du soutien sans faille qu’il avait toujours apporté à notre communauté dans sa vocation.


Photo : (C) Servizio Fotografico dell’Osservatore Romano | Vatican Media

Eucharistie télévisée depuis Taizé

Ce dimanche 11 décembre, l’eucharistie était diffusée en direct par Le Jour du Seigneur sur France 2, sur la RTBF en Belgique, et dans divers pays francophones du monde.

Paroles de salutation de fr. Alois
J’adresse une salutation chaleureuse à celles et ceux qui, grâce à la télévision, prient ce matin avec nous. Nous sommes très heureux que vous puissiez vous associer à notre prière à Taizé. Nous pensons tout particulièrement à ceux d’entre vous qui êtes isolés ou malades, dans les hôpitaux ou les maisons de retraite, en prison ou loin de vos proches.

Nous gardons aussi dans notre prière celles et ceux qui ont souffert d’actes de violence ou d’emprise dans nos communautés chrétiennes, et pour tous ceux dont la confiance est terriblement ébranlée.

Et nous n’oublions pas celles et ceux qui ont dû quitter leur pays en raison de la violence ou de la guerre, en Ukraine et dans tant d’autres lieux du monde. Alors nous demandons à Dieu : Fais de nous tous des artisans de paix : la paix du cœur, la paix dans notre famille humaine, la paix qui nous vient de la présence du Christ ressuscité.


Méditation | Faisons confiance à la promesse de Dieu

La première lecture que nous venons d’entendre, du livre du prophète Isaïe, est une invitation à la joie. Ce troisième dimanche de l’Avent est d’ailleurs appelé, selon la tradition liturgique, dimanche de Gaudete : « réjouissez-vous ! »

Cela semble bien loin d’être facile aujourd’hui, car les épreuves ne manquent pas, dans nos sociétés comme dans nos communautés chrétiennes, dans tant de vies personnelles aussi. Or ces paroles sont adressées par le prophète justement à un peuple qui a beaucoup souffert.

Il ne s’agit pas d’une joie facile, ou déjà réalisée, mais plutôt d’une promesse et d’un horizon d’attente. Comme le peuple à qui le prophète annonce la fin de l’exil, nous sommes nous aussi invités à nous tourner vers Dieu qui vient pour guérir et pour sauver.

En écoutant ensuite l’Évangile proposé pour ce dimanche, nous saisissons que cette prophétie s’accomplit lorsque le Christ Jésus peut dire : « les aveugles voient, les boiteux marchent, la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres ». Non plus comme une joie à venir, mais comme les signes que le Royaume de Dieu est déjà parmi nous.

Les questions que Jean le Baptiste se pose peuvent nous rassurer. Lui qui avait attendu et connu Jésus, lui le grand ami du Seigneur, a aussi, comme beaucoup d’entre nous, expérimenté le doute : « Es-tu le Messie qui doit venir ou devons-nous attendre quelqu’un d’autre ? »

Jésus n’entre pas dans de grandes explications pour convaincre. Il suggère simplement aux envoyés de Jean de regarder sa vie, de voir ce qui se passe autour de lui. Il voudrait que nous aussi nous soyons attentifs aux signes très concrets de l’amour de Dieu qui s’accomplissent de nos jours.

Et Jésus ajoute : ce sont les derniers, aux yeux du monde, qui reçoivent en premier ces signes de la compassion et de la miséricorde de Dieu. C’est à eux qu’est annoncée la Bonne nouvelle, et plus encore : ce sont eux désormais qui seront envoyés pour annoncer, à leur tour, cette Bonne nouvelle.

Dans nos sociétés si riches à tant d’égards, nous voyons aussi une telle misère. L’autre jour à Paris, en sortant d’une prière où il était bon d’être ensemble, j’ai vu un couple qui dormait dans le froid, à l’entrée d’un magasin fermé. Dans leur terrible dénuement, ils se tenaient la main en dormant.

Je ne peux pas oublier cette image : reflet d’une immense précarité et d’un amour partagé. Ce souvenir me donne mauvaise conscience, car je n’ai rien fait de concret dans l’immédiat pour soulager leur misère, ni celle de tant d’autres personnes.

Et en même temps je réalise que, à travers toutes ces situations de pauvretés que nous pouvons voir quotidiennement, c’est le Christ qui nous parle. Il provoque en nous un changement de regard, une conversion de vie.

Telle est l’espérance que le Christ nous incite à recevoir : les plus pauvres, les exclus de ce monde, non seulement seront accueillis les premiers dans le Royaume de Dieu, mais sont porteurs d’une parole d’Évangile. Alors notre regard se transforme et nous pouvons faire confiance en la promesse que Dieu va rendre justice et combler de joie chaque être humain.

Oui, notre regard est réaliste, la foi nous rend aptes à prendre nos responsabilités pour chercher comment alléger les misères et les pauvretés qui nous entourent. Et en même temps, en route vers la nuit de Noël, laissons-nous toucher par cette joie qui nous vient de Dieu et à laquelle, comme Isaïe nous le rappelle, toute la Création participe.

Et souvenons-nous que, même dans les nuits de l’humanité et dans les difficultés de nos vies, la présence du Christ ressuscité, l’Esprit Saint toujours nous accompagnent.


Programme complet en replay

Ursula von der Leyen à Taizé

Intervention à Taizé

Lors de son séjour du 26 au 28 août 2022 à Taizé, Ursula von der Leyen a donné une conférence en plénière sur l’actualité européenne qui peut être réécoutée sur la chaîne YouTube de Taizé et dont le texte est publié en anglais sur le site de la Commission européenne.


Discours sur l’état de l’Union

Quelques semaines après son séjour, Ursula von der Leyen a évoqué ses échanges avec les jeunes à Taizé dans son discours sur l’état de l’Union dont le texte peut être consulté en ligne.


Taizé • Communiqué de presse | Vendredi 19 août 2022

Les rencontres internationales ont repris leur cours à Taizé après deux années marquées par la pandémie. Depuis Pâques, ce sont plus de 20.000 jeunes qui sont venus participer semaine après semaine aux activités proposées : prières communes, partages en petits groupes, ateliers de réflexion, tâches pratiques.

La fin de l’été sera marquée par une visite exceptionnelle : Mme Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, sera à Taizé ce samedi 27 août. Lors de sa visite, elle rencontrera la communauté et dialoguera avec des jeunes présents à Taizé cette semaine-là. Elle donnera une conférence publique sur l’actualité européenne à 17h30. Pour y assister, tous ceux qui viendront de l’extérieur devront s’inscrire au préalable. [Mise à jour : Cette possibilité est désormais close. Vous pourrez bien sûr suivre la conférence en ligne].

Au cours de cette semaine spécifique pour les jeunes adultes de 18 à 35 ans, d’autres intervenants animeront des ateliers, parmi lesquels des experts dans divers domaines, scientifiques, responsables politiques – le programme complet sera publié sur le site. Un programme spécial sur la sauvegarde de la biodiversité sera proposé aux jeunes qui le souhaitent.

Frère Alois réagit : « Notre désir comme communauté est que tous les jeunes qui viennent à Taizé puissent pressentir que la confiance en Dieu les aide à trouver un sens à leur vie et à assumer des responsabilités de retour chez eux. La visite d’Ursula von der Leyen est un geste important, qui indique que les aspirations et les engagements de la jeune génération sont entendus et pris en compte par les responsables politiques et les institutions. En ce sens, cette visite, dans les graves crises du moment, sera un signe d’espérance. »

Une rencontre à Taizé

Du 10 au 12 juillet, à l’invitation de la communauté de Taizé, une rencontre a réuni des représentants de plusieurs services nationaux de la pastorale des jeunes et mouvements catholiques engagés dans l’œcuménisme, ainsi que des chrétiens protestants et anglicans. Les échanges portaient sur la question : comment faire du chemin synodal en cours dans l’Eglise catholique un temps fort dans la recherche de l’unité des chrétiens et de toute la famille humaine, et comment favoriser l’implication des jeunes dans cette démarche ?

Parmi les intervenants-participants, Sr Nathalie Becquart, xmcj, du secrétariat du synode ; le père Hyacinthe Destivelle, op, du dicastère pour la promotion de l’unité des chrétiens ; le père João Chagas, du dicastère pour les laïcs, la famille et la vie ; frère Alois, prieur de Taizé. Ces jours ont permis de cheminer ensemble, dans une grande diversité et l’espérance de l’unité.

Le pape François a reçu frère Alois en audience

Ce lundi 21 mars 2022, frère Alois, prieur de la communauté de Taizé, a été reçu en audience privée par le pape François. Depuis 2013, cette audience a pu avoir lieu chaque année, comme auparavant avec le pape Benoît XVI, de même que frère Roger se rendait tous les ans à Rome.

Le premier thème abordé a été la guerre en Ukraine et les initiatives de solidarité prises par Taizé à l’égard des réfugiés ukrainiens. Frère Alois a ensuite abordé la démarche synodale en cours dans l’Église catholique. Il a pu également partager avec le pape François quelques nouvelles de la vie de la communauté et évoqué la recherche œcuménique de Taizé.

Au cours des prochains jours, frère Alois aura à Rome d’autres rencontres avec des responsables ecclésiaux. Par ailleurs, deux prières avec les chants de Taizé auront lieu ces prochains jours à Rome : mardi 22 mars à 21h dans l’église Santa Maria in Campitelli et mercredi 23 mars à 12h30 à l’église royale belge (via del Sudario 40), en présence de frère Alois et d’autres frères.


(C) Photo Vatican Media


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media taize.fr

Ukraine | Proposition de déroulement d’une veillée de prière pour la paix

Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, de nombreux chrétiens de par le monde prient pour la paix. Voici une proposition de déroulement pour un temps de prière avec les chants de Taizé.

Par ailleurs, une page du site de Taizé permet de transmettre aux frères des intentions de prière.

Proposition de déroulement pour un temps de prière

Chant

Laudate omnes gentes ou Славіте всі народи (Slavite vsi narody)

Prière de frère Alois

Christ Jésus, en nous tenant en silence devant toi, nous laissons monter cette ardente prière : que cesse le feu des armes sur la terre de l’Ukraine ! Accueille dans ton amour ceux qui meurent de la violence et de la guerre, console les familles dans le deuil, montre ta présence à celles et ceux qui sont dans l’angoisse ou qui ont dû prendre le chemin de l’exode. Soutiens celles et ceux qui désirent la paix et qui, en Ukraine, en Russie, en Biélorussie et ailleurs, prennent des initiatives pour arrêter la guerre. Confrontés à l’incompréhensible souffrance, nous croyons pourtant que tes paroles d’amour et de paix ne passeront jamais. Tu as donné ta vie sur la croix et tu nous as ouvert un avenir, même au-delà de la mort. Tout au long de notre chemin vers Pâques, la lumière de ta résurrection va nous guider, même dans l’obscurité, en nous rappelant que le mal n’aura jamais le dernier mot. Et nous t’implorons : donne ta paix à notre temps. C’est toi, notre espérance.

Psaume

Entre chaque verset, on peut chanter Bonum est confidere.

Jusques à quand, ô Dieu, l’adversaire insultera-t-il ?
L’ennemi blasphémera-t-il sans cesse ton nom ?
Pourquoi retenir ta main, cacher la force de ton bras ?

Ô Dieu, tu es mon roi dès l’origine,
l’auteur des délivrances au milieu du pays,
toi qui ouvris la source et le torrent,
toi qui desséchas des fleuves intarissables.

A toi le jour, et à toi la nuit,
toi qui ajustas la lumière et le soleil,
toi qui posas toutes les limites de la terre,
l’été et l’hiver, c’est toi qui les formas.

Ne livre pas aux bêtes sauvages la vie de ta tourterelle,
la vie de tes malheureux, ne l’oublie pas jusqu’à la fin.
Regarde vers l’Alliance : la guerre est partout ;
on se cache dans les cavernes du pays.

Que l’opprimé ne rentre pas couvert de honte,
que le pauvre et le malheureux louent ton nom !
Lève-toi, Dieu, défends ta cause !
souviens-toi des outrages que t’adresse chaque jour les insensés.


du Psaume 74

Lecture

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation ; il nous console dans toutes nos détresses, pour nous rendre capables de consoler tous ceux qui sont en détresse, par la consolation que nous-mêmes recevons de Dieu.


2e épître aux Corinthiens, 1,3-4

Chant
Dona nobis pacem

Silence

Intercession

Entre chacune des intentions, on peut chanter Kyrie 10.

  1. Pour tous ceux qui vivent en Ukraine. Pour les victimes de la guerre et pour leurs proches dans le deuil, pour les blessés.
  2. Pour les familles, les jeunes et les enfants, les personnes âgées vivant dans l’angoisse des bombardements.
  3. Pour celles et ceux qui ont dû quitter leur lieu de vie, les exilés, réfugiés, déplacés, et pour tous ceux qui les accueillent.
  4. Pour les personnes les plus fragiles qui n’ont pas où aller et qui subissent impuissantes les conséquences de la guerre.
  5. Pour les dirigeants des peuples et tous ceux qui sont en mesure d’influer sur le cours des événements, pour que cesse au plus vite le feu des armes.
  6. Pour les responsables des Églises, qu’ils sachent accompagner tous ceux qui sont touchés par cette terrible épreuve.
  7. Pour les artisans de paix. Pour tous ceux qui en Ukraine, en Russie, en Biélorussie et ailleurs s’engagent pour faire prévaloir le dialogue et la justice.

Notre Père

Prière de bénédiction

Tu nous bénis, Christ Jésus, toi qui es notre paix et notre espérance.

Chants

Exaudi orationem meam | Frieden, Frieden | Jésus le Christ | Veni sancte Spiritus

Ukraine | Une initiative de solidarité pour l’accueil des réfugiés

Devant la crise humanitaire engendrée par la guerre en Ukraine, Taizé ouvre une plateforme pour mettre en contact des personnes d’accueil et des exilés ayant dû quitter l’Ukraine.

Toutes ces dernières années, de nombreux jeunes de l’Ukraine ont participé aux rencontres du pèlerinage de confiance en Europe. À présent, beaucoup de familles, surtout des mères avec leurs enfants, ont dû en urgence quitter leur pays pour se réfugier ailleurs. En bien des lieux, une dynamique de solidarité se met en place pour les accueillir et Taizé souhaite soutenir cet élan.

En lien avec nos amis en Ukraine et dans les pays limitrophes, avec des associations de solidarité et aussi avec l’ambassade ukrainienne à Paris, nous proposons à des paroisses ou groupes locaux de se préparer à accueillir. Nous souhaitons toutefois attirer l’attention de celles et ceux qui sont prêts à accueillir :

  • À ce stade, nous recueillons des offres, mais sans pouvoir garantir que l’on pourra effectivement trouver une famille dans l’immédiat. Il est difficile d’estimer l’ampleur des arrivées à venir.
  • Il est également compliqué de savoir sur quelle durée ces familles vont avoir besoin de votre généreux accueil.
  • Pour une personne seule, et même une famille, un tel accueil peut représenter un effort excessif. Il est préférable de se mettre ensemble avec d’autres pour assumer cela en paroisse ou en équipe.
  • Actuellement, cette proposition ne peut concerner que des familles d’accueil dans les pays de l’espace Schengen.
  • Enfin, Taizé aide par cette initiative à mettre les personnes en relation, mais ne pourra pas ensuite accompagner les situations spécifiques ni apporter une aide ou un suivi.

Merci de remplir avec attention le formulaire d’accueil en français ou en anglais. Pour toute question supplémentaire, écrivez-nous à cette adresse.

Nous vous remercions de tout cœur pour votre disponibilité !

Formulaire

Ukraine | Accueillir des réfugiés

  • Pays de l’Espace Schengen

Ukraine | Article de frère Alois

A la demande de l’hebdomadaire français La Vie, frère Alois a écrit cet article en ligne ici et que nous publions intégralement ci-dessous.

« En Ukraine, le mal n’aura pas le dernier mot »

Cette année, le temps du Carême commence alors que le continent européen est frappé par la guerre. Cette tragique actualité nous plonge en plein mystère du mal. Jésus lui-même en a fait l’expérience ultime en acceptant librement de perdre sa vie sur la croix : il est allé jusqu’au bout de la souffrance. Sur notre route vers Pâques, nous sommes soutenus par cette espérance : au-delà de la croix, par la résurrection du Christ, Dieu a ouvert pour toute l’humanité un chemin de vie.

Comment est-il possible que le feu des armes et des bombes déchire des peuples pourtant si proches l’un de l’autre à tant d’égards ? Tant de familles ont des leurs d’un côté et de l’autre de la frontière... Lors d’un pèlerinage en Russie, en Biélorussie et en Ukraine en 2015, avec un petit groupe de jeunes de divers pays, j’en ai été témoin en me rendant dans un hôpital de Kyiv auprès de soldats ukrainiens blessés au combat. Avec nous, il y avait une jeune femme de Russie. Il y a quelques jours, au moment du déclenchement de la guerre, cette jeune Russe se souvenait de cette visite et partageait ce récit : « Quand je suis entrée dans l’hôpital, j’étais paralysée de peur et de honte. Au début, il m’était difficile de dire quoi que ce soit. Puis, je me suis mise à raconter qu’enfant, chaque été j’allais chez mon grand-père en Ukraine, que mon cousin était né en Ukraine. Alors les soldats ukrainiens ont commencé à changer, l’un d’eux a soudainement dit que sa femme était russe, puis un autre que ses parents vivaient en Russie ... Et il est devenu clair qu’en fait nous étions très proches, que nous étions comme des frères et des sœurs. »

Prions pour que ces semences de partage et de communion ne soient pas arrachées par la folie de la guerre, mais qu’elles se révèlent à la longue plus fortes que la violence absurde. Il est presque trop tôt pour exprimer ce souhait, alors que chaque jour qui passe augmente le nombre des victimes et des blessés. Gardons pourtant, enracinée au plus profond de nos cœurs, cette espérance que le mal n’aura pas le dernier mot.

Le pape François a appelé à une journée de jeûne et de prière en ce mercredi des Cendres. En bien des lieux du monde, des croyants se rassemblent et prient pour la paix. Il y a quelques jours, nous avons reçu à Taizé le message d’un prêtre orthodoxe en Russie : dans sa paroisse aussi, ils prient pour la paix.

Oui, pour vivre ce temps de Carême en solidarité avec celles et ceux qui souffrent de la guerre qui fait rage sur la terre d’Ukraine, portons dans notre prière les victimes et leurs familles dans le deuil, les blessés, celles et ceux qui ont dû fuir, celles et ceux qui auraient voulu le faire mais qui ne l’ont pas pu, et aussi tous ceux qui ont fait le choix de rester là où ils vivent. Pensons aux personnes les plus fragiles, qui seront les premières à souffrir des conséquences du conflit armé, aux enfants éprouvés, aux jeunes qui ne voient pas d’avenir.

Dans notre prière, n’oublions pas de demander à l’Esprit Saint d’inspirer les dirigeants des peuples et tous ceux qui sont en mesure d’influer le cours des événements, pour que cesse au plus vite le feu des armes. Prions pour que la guerre n’accroisse pas les divisions au sein des Églises et des familles, et que les responsables des Églises accompagnent tous ceux qui sont touchés par cette terrible épreuve. Et puisque toute vie humaine compte aux yeux de Dieu, pensons aux combattants de tous les pays impliqués, et aussi à leurs familles, par exemple à ces grand-mères qui voient leurs petits-fils partir au front, pour une guerre qu’ils n’ont ni choisie ni souhaitée. Peut-être, un jour, iront-elles jusque dans la rue pour le clamer…

Alors que ce temps du Carême commence sous de sombres auspices, nous sommes appelés à vivre ces quarante jours en communion avec celles et ceux qui, non seulement en Europe mais partout dans le monde, sont atteints par la violence. Sur la croix, le Christ a ouvert ses bras pour embrasser toute l’humanité. Une humanité trop souvent déchirée, et pourtant à jamais unie dans le cœur de Dieu.

Ukraine | Prière pour la paix

Mercredi 2 mars

En communion avec l’initiative de jeûne et de prière proposée par le pape François, la communauté s’associera à la prière pour la paix en Ukraine ce mercredi 2 mars.


Samedi 26 février

Hier soir, la veillée de prière pour la paix en Ukraine a été marquée par un long temps de silence, introduit par la prière suivante dite par frère Alois :

Christ ressuscité, en nous tenant en silence devant toi, nous laissons monter cette ardente prière : que cesse le feu des armes sur la terre de l’Ukraine ! Accueille dans ton amour ceux qui meurent de la violence et de la guerre, console les familles dans le deuil, soutiens celles et ceux qui ont dû prendre le chemin de l’exode. Confrontés à l’incompréhensible souffrance, nous croyons pourtant que tes paroles d’amour et de paix ne passeront jamais. Tu as donné ta vie sur la croix et tu nous as ouvert un avenir, même au-delà de la mort. Alors nous t’implorons : donne-nous ta paix. C’est toi, notre espérance.

A la fin du temps de silence, le chant "Laudate omnes gentes" a été repris par tous en langue ukrainienne "Славіте всі народи / Slavite vsi narody".


Jeudi 24 février

Devant les actes de guerre en Ukraine, frère Alois a dit ce jeudi la prière suivante au cours de la prière de midi à Taizé :

Dieu d’amour, nous sommes déconcertés par les violences dans le monde, et en particulier à présent par les actes de guerre en Ukraine. Donne-nous de nous tenir en solidarité aux côtés de celles et ceux qui souffrent, et qui vivent aujourd’hui dans la peur et l’angoisse. Soutiens l’espérance de tous ceux qui, dans cette région du monde tant aimée, cherchent à faire prévaloir la justice et la paix. Envoie l’Esprit Saint, l’Esprit de paix, qu’il inspire les responsables des nations et tous les humains.

Ce vendredi à 20h (heure de Paris), les frères et tous les jeunes qui sont présents à Taizé prieront en silence pour la paix. Celles et ceux qui souhaitent participer à cette prière pourront s’y associer grâce à la diffusion en direct vidéo.


Prière commune lors de la rencontre de Taizé à Lviv, 30 avril 2018

Conseil communautaire : Prière de frère Alois

Comme chaque année, les frères ont eu fin janvier leur conseil communautaire. Voici la prière de conclusion que frère Alois a prononcée le soir du dimanche 30 janvier.

Jésus le Christ, nous te louons de tout notre cœur. Tu veux faire de nous des témoins de l’amour de Dieu dans les grands bouleversements actuels de la société et de l’Église. Alors nous te rendons grâce pour le don de l’unité que tu fais à notre petite communauté, il est un trésor inestimable dont nous voulons prendre soin.

Et ce trésor est multiforme. Nous te remercions de nous avoir conduits, en ces jours de conseil, à mettre en lumière notre grande diversité. Tu nous envoies l’Esprit Saint qui donne la vie, qui encourage la créativité en chacun et qui nous unit dans l’amour de Dieu. Donne-nous de croire en sa présence.

Toi le Christ, tu souffles ton Esprit sur nous dans la prière comme dans notre vie fraternelle ; en elle aussi nous trouvons une source de ta présence. Ainsi, au cœur de l’effort pour prendre soin de notre vie fraternelle, pour sortir toujours de nous-mêmes et accueillir l’autre, tu nous communiques une joie, ta joie de Ressuscité.

Nous mettons devant toi tout ce que nous nous sommes dit pendant ce conseil. Que nos échanges portent du fruit ! Donne-nous de continuer à nous interroger sur la multiculturalité entre nous, sur l’accompagnement personnel, sur la coresponsabilité pour l’ensemble de notre vie à travers les multiples tâches et activités, sur notre recherche de l’unité des chrétiens. Emplis-nous de souplesse et de courage pour nous mettre à l’écoute de ton Esprit Saint afin d’avancer dans ces domaines et dans bien d’autres encore.

Christ Jésus, tu nous envoies dans le monde. Loué sois-tu pour nos frères qui vivent en fraternités dans différents pays. Merci pour les sœurs qui vivent près de nous et avec qui tu nous donnes de cheminer ensemble. Merci pour tous les liens avec tant de personnes de notre région. Merci pour les migrants accueillis chez nous qui s’intègrent de plus en plus dans notre pays. Loué sois-tu pour les jeunes qui vont venir à Taizé au cours de l’année qui commence. Loué sois-tu pour notre pèlerinage de confiance qui, comme un ruisseau, se fraie un chemin à travers le monde, prochainement au Moyen Orient, en Terre Sainte.

Mais nous te confessons aussi, Christ Jésus, qu’il nous est arrivé de faillir à faire ta volonté d’amour. Nous te confions en particulier les personnes qui ont été victimes à Taizé d’abus ou d’agression, sexuels ou psychologiques. Soutiens-les dans leur solitude, guéris leurs blessures. Et donne-nous le courage d’écouter leur souffrance, d’écouter aussi leurs demandes et leurs conseils, et de tout faire pour les aider.

Vers toi le Christ, nous nous tournons. À qui d’autre irions-nous ? Tu as les paroles de vie. Nous te demandons d’accompagner toute l’Église et l’humanité entière qui parcourent une sorte d’exode, un passage vers autre chose, une traversée du désert. Comme tant de personnes, nous connaissons un moment sans visibilité claire pour l’avenir. Mais tu nous permets de nous ressourcer en toi et d’être artisans d’unité. Avec confiance nous te disons cette prière d’un psaume : « Seigneur, ne cesse pas l’œuvre de tes mains. »

Et maintenant, après avoir chanté ensemble l’Esprit Saint, ceux des frères qui ont engagé leur vie pour toujours vont s’étendre au sol pour rappeler leur offrande à Dieu.


Semaine de prière pour l’unité des chrétiens

Chaque année, du 18 au 25 janvier, des chrétiens du monde entier participent à la semaine de prière pour l’unité. Cette année, cette semaine de prière a été préparée par le Conseil des Églises du Moyen-Orient. Voici quelques manières de participer à cette semaine en lien avec Taizé.

Prier avec le Conseil des Églises du Moyen-Orient

Le thème retenu par le Conseil des Églises du Moyen-Orient est cette année : « Nous avons vu son astre à l’Orient et nous sommes venus lui rendre hommage ». Le déroulement proposé, en particulier les lectures bibliques et les intentions de prière, est disponible en ligne ici.

Lire ou relire les « Propositions 2022 »

Les « Propositions 2022 » de Taizé ont pour titre : « Devenir des artisans d’unité ». La cinquième proposition concerne spécifiquement l’unité des chrétiens. Le texte intégral est publié ici.

Revivre la prière pour l’unité à Taizé

Mardi 18 à 18h, une prière ouverte aux amis de la région a eu lieu à Taizé, en présence de représentants de différentes confessions. Il est possible de regarder cette prière diffusée en vidéo.

Écouter un podcast de Taizé

Le podcast de cette semaine est un entretien (en français) avec la pasteure Anne-Laure Danet, responsable des relations entre les Églises chrétiennes pour la Fédération protestante de France. Cet entretien peut être écouté depuis les principales plateformes de podcast.

Lire les messages reçus à l’occasion de la rencontre de Turin

Comme chaque année, des responsables catholiques, orthodoxes et protestants ont envoyé des messages de salutation aux participants de la rencontre européenne.

Écouter une conférence de frère Alois sur l’unité

L’an dernier, frère Alois a été invité à donner une longue conférence sur l’unité dans le cadre d’une série de rencontres organisées par l’Angelicum à Rome. Cette conférence se trouve en ligne ici (en italien, avec des sous-titres en français).