« Que fais-tu de ta liberté ? » En Europe, mais aussi dans d’autres régions du monde, cette question se pose avec toujours plus d’acuité.
Un pardon qui libère
Ryan (Malte)
Chacun peut être libre ! Si tu réalises que Jésus t’aime de manière inconditionnelle, c’est déjà la liberté. Tu peux te sentir plus libre si tu entretiens de bonnes relations avec ceux que tu connais – famille, amis, collègues... Demande-leur pardon si tu leur as fait de la peine et s’ils s’excusent, pardonne-leur. Tu vivras alors l’esprit libre et le cœur en paix. Ainsi, l’esprit n’est pas assujetti à des pensées négatives, mais plein d’attitudes positives, prêt à se réjouir avec les autres.
Avec une telle liberté, je vais essayer d’être serviteur de Dieu, en aidant ceux qui sont dans le besoin, ceux qui manquent d’amour et ceux qui recherchent une oreille attentive.
Par dessus tout, j’aimerais partager avec les autres comment je fais pour me sentir libre, être pour eux un témoin de Dieu et de l’Évangile.
User de notre liberté
Kristin & Maria (Allemagne)
La liberté peut devenir dangereuse pour la foi lorsqu’on en abuse. Dans le passage biblique du Veau d’or par exemple, les Israélites ont abusé de leur liberté et n’auraient probablement pas reconnu leur faute sans Moïse. C’est pourquoi il est important pour notre foi de faire bon usage de nos libertés. La différence entre liberté et assujettissement n’est pas très grande. Si on accepte certaines choses comme étant importantes pour soi-même et pour la communauté, elles peuvent, quoiqu’elles soient perçues comme contraintes par d’autres, faire partie de la liberté personnelle.
Comment faisons-nous nos choix ?
Stephen (Angleterre)
Nous vivons dans une période où il y a beaucoup de confusion entre la réalisation du désir et l’usage correct de ma liberté. En tant que jeune, je crois qu’il peut être particulièrement difficile d’être attentif à l’appel authentique de Dieu, avec, autour de nous, tout ce bruit, cette confusion et ces sollicitations à accomplir tous nos désirs.
Cependant, lorsque nous découvrons notre foi dans sa plénitude et que nous comprenons que nous sommes appelés à être près du cœur de Dieu, nous commençons alors à toucher du doigt notre désir le plus profond : Lui-même. En fin de compte, seul l’amour dans le Seigneur et notre voyage dans ses profondeurs infinies peuvent nous satisfaire complètement. S’ajoute à cela, la liberté offerte de décider comment répondre à Dieu, à son unique appel dans nos vies et celle de manifester notre amour pour lui.
Au cœur de notre choix véritable se trouve donc la libre décision d’aimer Dieu, d’écouter ses incitations et de répondre à la réalité la plus importante de la vocation individuelle pour laquelle chacun a été créé.
Choisir la vie
Franziska (Allemagne)
En février, dans le cadre des mes études d’assistante sociale, j’ai effectué deux semaines de stage dans un hôpital psychiatrique. Il s’agit d’un endroit fermé dans lequel la liberté n’est pas facile à trouver. Les personnes qui résident là ne peuvent pas quitter l’hôpital, voire parfois leur propre chambre. Les portes restent fermées. J’avais une sensation bizarre de savoir que je pouvais entrer et sortir de cet hôpital lorsque je le voulais, ayant une clé, et que ceux qui y résidaient ne le pouvaient pas. Des personnes qui sont un danger pour elles-mêmes et pour les autres résident dans une chambre dans laquelle elles sont observées 24h/24h. Des portes fermées, des pièces sous surveillance et sans intimité, pas un espace de liberté...
Mais ces personnes sont aussi appelées à être libres, à avoir leurs propres désirs, leur propre comportement et à se déplacer où et quand elles le veulent. D’une part, cela fait partie des droits humains. D’autre part, elles sont aussi appelées par Dieu à la liberté, de la même façon que les docteurs, les psychologues et nous tous. Je pense qu’il n’est pas de notre ressort de juger si cette liberté est utilisée d’une manière qui convient mais de créer un espace où nous pouvons aider ces personnes sans réduire leur liberté.
Voici un exemple plus concret. Les personnes sont mises à l’isolement si elles ont voulu ou veulent commettre un suicide. Elles sont surveillées afin de ne pas devenir un danger pour elles-mêmes. Un matin, une femme est venue et a dit à l’assistante sociale : « Cette nuit, j’ai voulu en finir avec la vie. J’ai ressenti que c’était une impasse et que c’était terminé. J’ai pris ma voiture et suis allée à la gare. J’ai marché près des voies de chemin de fer. Mais après un moment, j’ai repris ma voiture et suis venue ici à l’hôpital, parce que je veux vivre. Et j’ai besoin de votre aide pour cela. » J’ai été vraiment touchée parce que je savais que cette nuit a été pour cette femme une expérience de la liberté, du libre arbitre. Et elle a choisi la vie.
Savoir jouir de sa liberté, même limitée
Monika (Hongrie)
Aujourd’hui, ici en Europe mais aussi partout dans le monde, nous avons de plus en plus de possibilités. Notre liberté peut sembler illimitée, nous pensons que nous pouvons tout faire, mais en oubliant la valeur de ce patrimoine. Parfois, nous oublions aussi, dans l’étendue des options possibles, que la liberté implique une responsabilité, pour moi et pour les autres.
Récemment, j’ai entendu l’histoire d’un homme qui avait été condamné, bien qu’innocent, et a passé plusieurs années en prison. On peut penser que, après sa libération, il aurait essayé de profiter de chaque occasion pour jouir de sa liberté. Pourtant, quand il a pu finalement rentrer chez lui, son premier acte fut de rendre grâce Dieu en jeûnant plusieurs jours. Que pouvait signifier la vraie liberté pour lui ? Et toi, qu’est-ce que tu fais de ta liberté ?
Entrer dans une relation personnelle avec Dieu
Silja (Estonie)
J’ai grandi dans une famille chrétienne mais je n’avais pas de relation personnelle avec Dieu. Je me sentais limitée dans ma liberté. A l’adolescence, je me suis détournée de Dieu et j’ai commencé à nier son existence. J’imaginais que je pouvais faire tout ce que je voulais et que telle était ma liberté. Mais en fait, je me trompais totalement.
Ma vie est devenue si misérable... J’ai rencontré de sérieux problèmes. Je me suis droguée pendant plusieurs années et j’ai été alcoolique à partir de quatorze ans. Ma vie n’avait pas de sens. J’ai fait mes choix « librement », mais je m’enfonçais toujours plus profondément. Je suis devenue dépendante de tout ce que j’essayais.
Pendant tout ce temps, ma sœur priait pour moi. Alors, peu à peu joie, paix et bonheur ont réellement pris un sens nouveau. Maintenant, je sais que seul le fait d’être dans le projet de Dieu rend libre. Se consacrer à Dieu en tout rend l’esprit si libre ! Il m’a rendu à la vie.