Un événement œcuménique salué par Benoît XVI
La prière commune du 29 décembre 2012 sur la place Saint-Pierre, qui a rassemblé 45000 jeunes catholiques, orthodoxes et protestants autour du pape restera probablement le moment le plus fort de la 35e rencontre européenne. Pendant la semaine de prière pour l’unité, Benoît XVI a évoqué cette prière commune en ces termes :
« La veillée que j’ai pu célébrer voici environ un mois sur cette Place avec des milliers de jeunes de toute l’Europe et avec la communauté œcuménique de Taizé a été très significative : un moment de grâce où nous avons pu expérimenter la beauté d’être un en Christ. J’encourage tous à prier ensemble afin que nous puissions réaliser « ce que le Seigneur attend de nous » comme le dit cette année le thème de la Semaine ; un thème proposé par des communautés chrétiennes de l’Inde qui invitent à s’engager de manière décidée vers l’unité visible entre tous les chrétiens et à dépasser, comme frères en Christ, toute sorte de discrimination injuste. »
Un jeune de l’Inde ayant participé à la rencontre, Kiran, écrit justement :
C’est avec plaisir que j’ai participé à la prière commune du 29 décembre sur la place Saint Pierre, avec le pape Benoît XVI et des milliers de jeunes venus du monde entier. Entendre chanter ensemble ces milliers de personnes était comme une joie du ciel sur la terre. Et le temps de silence était tellement impressionnant !
Des rencontres dans toutes les paroisses au cours des dernières semaines
À la suite de la rencontre, les frères et les jeunes de l’équipe de préparation ont rendu visite à toutes les paroisses et communautés chrétiennes de Rome ayant accueilli des jeunes pendant la rencontre. Au cours de ces réunions, grande était la gratitude de ceux qui ont ouvert leur porte. Certains parents ont évoqué le peu d’enthousiasme initial de leurs enfants à l’idée d’accueillir à la maison des jeunes inconnus – sentiments qui ont très vite tout à fait disparu après que les uns et les autres eurent fait connaissance !
Frère Alois remercie les Romains
En signe de reconnaissance, frère Alois a écrit une lettre à tous ceux qui se sont investis dans la préparation de la 35e rencontre européenne. En voici des extraits :
Que des milliers de personnes aient ouvert leurs portes à des jeunes qu’elles ne connaissaient pas, dans une période où l’on a souvent peur des étrangers, cela souligne pour les chrétiens la communion de l’Église et, pour tous, cela approfondit une compréhension entre peuples. L’hospitalité est un geste qui permet à tous de devenir porteurs de paix dans la société.Tant de jeunes nous ont dit avant de partir leur reconnaissance pour les journées passées à Rome. Même ceux qui ont dormi dans des logements collectifs ont trouvé une joie à être ensemble, à s’entraider dans la simplicité de ce pèlerinage.
Des jeunes de toute l’Europe sont maintenant en contact
Une autre bonne nouvelle concerne les liens créés entre des jeunes de divers pays d’Europe, qui pourront peut-être s’avérer durables grâce aux moyens de communication et aux réseaux sociaux. Mais la poste a aussi convoyé de beaux signes d’amitié, comme cette carte postale reçue par une paroisse de Rome :
Encore des échos reçus des jeunes participants
Parmi les nombreux messages reçus à la suite de la rencontre, beaucoup évoquent la communion avec Dieu et avec les autres comme le plus beau fruit des journées à Rome. Ainsi, un jeune de la Belgique décrivait dans le bus du retour « un moment privilégié de confiance, de silence, de rencontres, de communion avec Dieu qui nous rassemble tous en son amour. C’est bon et beau de voir autant de visages jeunes qui ne sont pas l’avenir de l’Église mais le présent… »
Basia de la Pologne a participé à plusieurs rencontres européennes, mais celle-ci lui a semblé différente dès le début :
« Pour beaucoup, Rome est une ville de monuments historiques et de magnifiques basiliques. Mais pour moi, pendant les six jours de la rencontre, Rome est devenue la source de la foi, de l’espérance et de l’amour. Foi partagée avec 40000 jeunes ; espérance que l’œcuménisme et la réconciliation sont possibles ; et amour de Dieu qui n’a jamais cessé de surprendre mon ami et moi.
Thomas de la France était logé à la Fiera :
« De très belles rencontres se sont faites également dans cette ’paroisse’ atypique. La fête des peuples était vraiment réussie. Malgré la difficulté de faire Église, une communauté est née. Avant le départ, plusieurs groupes de leur côté ont émis le souhait d’organiser une brève prière. Ainsi les Belges, des Français et quelques Polonais ont commencé une prière organisée ensemble. Puis de plus en plus de jeunes s’y sont joints. Même dans des conditions précaires et je dirais surtout dans des situations de grande simplicité, la grâce est abondante. ».
Originaire de la Tanzanie, Robert a lui aussi participé à la rencontre. Il était logé dans une famille qui a témoigné d’une très grande confiance, et il retient encore :
« Il était impressionnant de voir des croyants de différentes dénominations et langues assemblés dans l’unité de la Parole de Dieu. Beaucoup étaient venus de loin, mais tous restaient, mangeaient et priaient ensemble. Voici la puissance de la foi dans le Christ, lui qui est voie, vérité et vie. A cet égard, je retiens cette parole de frère Alois : « ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise ».
Quant à Marta, de la Basse Silésie en Pologne, elle souligne en particulier l’expérience de « l’Église comme communauté » que la rencontre a représentée pour elle.
« C’était formidable de rencontrer des gens emplis de paix, de simplicité et d’humilité. On pouvait vraiment expérimenter l’unité rendue possible grâce à l’Esprit Saint. Dieu était libre de faire des merveilles, petites et grandes, et il est venu dans le silence, le chant, la prière, dans chaque personne rencontrée, à travers la beauté des églises romaines, à travers l’ouverture mutuelle et l’aide – dont j’ai bénéficié beaucoup, me déplaçant en fauteuil roulant – mais aussi par notre patience. Maintenant, je sais à coup sûr que la paix commence dans mon propre cœur et qu’elle est un pur don, qui ne dépend pas de mes efforts. »
Pendant ce temps, à Strasbourg...
Un grand groupe de 150 jeunes Strasbourgeois était présent à Rome. L’annonce de la prochaine rencontre en Alsace et dans le pays de Bade a été accueillie joyeusement. Dans les dernières semaines, cinquante places en familles ont déjà été offertes pour accueillir les jeunes lors de la prochaine rencontre. C’est un début encourageant !
Quelques échos dans les médias
Il ne s’agit pas ici de donner une liste exhaustive, mais plutôt de citer des articles ou reportages dignes d’intérêt pour ceux qui veulent en savoir plus.
- La télévision italienne RAI a consacré un reportage à la rencontre, tout comme les télévisions françaises TF1 et KTO, ainsi que le programme catholique/protestant de la télévision néerlandaise.
- A la radio, le réseau des radios chrétiennes francophones a proposé plusieurs émissions en direct depuis Rome.
- La prière sur la place Saint-Pierre peut être regardée en ligne.
- Enfin, plusieurs articles ont été consacrés au pèlerinage de confiance, en italien dans Città Nuova et Avvenire, un éditorial en anglais publié par Radio Vatican sur « la jeunesse et l’œcuménisme », un article dans le quotidien français La Croix « Taizé fait vivre l’œcuménisme dans les églises de Rome », ou encore un récit écrit en polonais sur la fête des Nations du 31 décembre.
Poursuivre cette recherche
Dans sa lettre de remerciement, frère Alois conclut :
Nous sommes venus à Rome comme des pèlerins. Nous sommes tous en route vers une communion plus personnelle avec Dieu et vers une communion plus profonde les uns avec les autres. À Rome les jeunes ont découvert des traces de la continuité de la foi depuis les apôtres jusqu’à nos jours. Et aussi, issus de peuples différents, de confessions chrétiennes diverses, ils ont approfondi leur solidarité, en un moment de l’histoire où des difficultés matérielles poussent au contraire aux repliements identitaires.Puissions-nous tous continuer à poursuivre cette recherche là où nous vivons ! Nous restons unis à vous, chers amis qui habitez à Rome, dans la gratitude et dans une profonde communion fraternelle.