Foi, spiritualité, vie intérieure
Être « résistant » là où il y a des préjugés, des injustices et des pressions sociales.
Melanie, Allemagne
Dans la vie, nous devons souvent décider entre suivre l’opinion de la majorité ou résister. Résister signifie aller contre le courant majoritaire. C’est « une minorité d’un seul individu contre une majorité unanime ».
Dans la culture chrétienne, il y a une tendance à dire « oui » à tout. Dans un sens, nous ne savons plus dire « non ». Mais il y a des situations ou des problèmes dans lesquels les chrétiens devraient être les premiers à dire « non ». Face à des discriminations, des oppressions, de l’exploitation économique, de la violence ou de l’homophobie, les chrétiens devraient être parmi les premiers à se lever et à y mettre fin.
Des exemples comme Dietrich Bonhoeffer ou Malala peuvent être une inspiration quand on en vient à se battre pour ce que l’on pense juste. Parfois, une seule personne peut changer beaucoup. Donc si nous voulons résister, nous ne devons pas rester seuls mais nous engager et trouver au moins une autre personne pour combattre l’opinion de la majorité et dire « non » aux préjugés, injustices et pressions sociales.
Dialogue interreligieux
Chrétiens et musulmans : vivre ensemble aujourd’hui. Rencontre avec des musulmans et des chrétiens de différents pays.
Cet atelier a été suivi, comme plusieurs autres, par le réseau des Radios Chrétiennes Francophones RCF. Il est possible d’écouter le reportage en français en ligne.
Écologie
A qui appartient la Planète Terre ? Vivre en solidarité avec la Création de Dieu.
Joana, Portugal
J’ai été profondément marquée par cet atelier. Le révérend Dave Bookless a parlé de toutes les choses que j’espérais entendre depuis des années à propos de l’importance de notre planète et de sa diversité, d’un point de vue chrétien. Il ne suffit pas de penser que Dieu nous aime, Dieu aime tous les aspects de Sa création, et nous ne sommes pas là seulement pour les dominer tous.
J’avais déjà essayé de partager ces idées dans mon église, et dans les groupes de jeunes où j’étais impliquée, mais ce n’était pas facile. J’ai souvent été démoralisée par le manque d’intérêt des autres. Je sens maintenant que ma force et mon énergie à ce sujet sont renouvelées, je suis motivée pour initier un changement à l’intérieur de ma communauté, et même pour collaborer avec “A Rocha”, une organisation chrétienne internationale qui agit pour la sauvegarde de la création.
Après la présentation du révérend Dave, nous avons eu l’occasion de lui poser quelques questions, et j’ai pu voir que tout le monde était très motivé pour commencer à contribuer à cette écologie chrétienne.
Économie
Regards croisés sur la dette : entre la théologie et l’économie.
Cet atelier, animé par un frère de Taizé et Philippe Lamberts, député européen, comprenait une présentation en anglais, disponible dans le fichier suivant :
Tim, Pays-Bas
Cet atelier a été très inspirant. Philippe Lamberts a tout d’abord défini la notion de dette, comment elle était perçue au niveau des citoyens, des politiciens ou des banquiers ; ce que la dette est et ce qu’elle pourrait être. Il a aussi exprimé quelques idées sur la manière de gérer cette dette avec plus d’équité et de solidarité.
Puis le frère nous a parlé de la dette dans une perspective biblique, à commencer par le repos de Dieu, le septième jour de la Création. C’est pour l’honorer que les Israélites, lors des années jubilaires tous les cinquante ans, effaçaient la dette de tous leurs débiteurs ; en effet, tout ce que nous avons vient de Dieu et nous sommes appelés à le partager. Après leurs interventions, il y a eu un temps de partage en petits groupes sur ce que nous avions entendu puis la possibilité de leur poser des questions.
Église
« Aller aux périphéries » : comment cet appel du Pape François nous invite-t-il à bâtir une Église pauvre pour les pauvres ?
Carmen, Espagne
Le père Mariano Puga, du Chili, nous a posé à chacun cette question : Quelle est la place des pauvres pour nous, disciples de Jésus de Nazareth ?
La vie de Jésus nous dit que la vocation chrétienne est indissociable d’un partage de nos vies avec les plus pauvres et ceux qui souffrent. C’est plus que « pratiquer notre religion » : aller à la messe chaque dimanche ou bien se marier à l’Église. En tant que chrétiens nous devons nous poser la question : est-ce que notre Dieu est vraiment celui qui se révèle à nous à travers les pauvres, à travers Jésus, à travers ceux qui souffrent ? Sommes-nous, nous les jeunes d’aujourd’hui, capables de partager notre vie avec ces personnes ?
Justice
« Heureux les assoiffés de la justice » : une lecture personnelle de cette béatitude par un juge polonais.
Ela, Pologne
J’ai trouvé les paroles du juge Pawel Kwiatkowski très intéressantes. Il nous a dit qu’il voyait son travail avant tout comme un service pour la communauté, sa tâche principale est de prendre soin des plus pauvres. Ce fut passionnant de l’écouter nous expliquer comment il essaye de faire au mieux avec les affaires qu’il traite, il est conscient que ses propositions au tribunal sont seulement des solutions légales et qu’il faut aussi des solutions humaines. Une chose que nous pouvons apprendre de lui est d’essayer de nous rappeler qu’en Jésus-Christ nous pouvons trouver une source d’espérance pour notre vie quotidienne.
Migrations
Pour plus de justice envers les migrants
Pia-Mareike (Allemagne)
A travers les nombreux ateliers, j’ai pu rencontrer des chrétiens dans leur vie active, issus de divers milieux professionnels et de beaucoup d’origines sociales. Ils nous ont montré qu’ils ont réussi à consacrer du temps à la fois à leur travail et à leur vie chrétienne. J’ai pris conscience que je pouvais faire de même.
Comme l’a dit l’une des intervenantes, Amaya Valcarcel, avocate engagée dans le droit international des réfugiés auprès du Service Jésuite des Réfugiés : “Nous ne pouvons pas tout faire, mais nous pouvons faire quelque chose, et ce que nous faisons, nous pouvons le faire vraiment bien.”
Solidarité
Sortir de l’errance, des addictions, de la prostitution, c’est possible !
Amélie, France)
Isabelle, militante du Nid, est venue à Taizé avec deux autres femmes pour nous présenter ce mouvement. Elle nous a expliqué quelles étaient les activités des militants : aller à la rencontre de prostitué-e-s lors de maraudes, leur suggérer de les retrouver dans leur local pour leur proposer de l’aide et de l’écoute.
Le but de ce mouvement est de faire disparaître un jour la prostitution. Isabelle nous a rappelé que l’immense majorité (plus de 80%) des personnes qui se prostituent font en fait partie de réseaux plus ou moins mafieux et qu’elles en sont donc des victimes. C’est pour cela que le Nid essaie d’infléchir les législations et propose son aide dans la rédaction de la nouvelle loi sur la prostitution : une loi qui reconnaîtrait les prostitué-e-s comme victimes et qui pénaliserait les clients.
Le mouvement du Nid accueille les prostituées dans un lieu où elles peuvent se sentir en sécurité et réfléchir à leur futur, pour sortir de cette situation. Les prostitués sont entièrement créateurs de leur propre futur.
Nous avons ensuite écouté deux anciennes prostituées qui s’en sont sorties grâce à l’aide du mouvement. Leurs témoignages ont été extrêmement forts : ces deux femmes portaient à la fois le poids des mensonges et des violences dont elles avaient souffert (toutes deux sont venues en France parce qu’on leur avait promis un emploi) et l’espoir d’une vie en reconstruction.
La vie des frères de Taizé dans le monde
En Corée du Sud : une fraternité insérée de diverses manières dans la société.
Borja, Espagne
Nous avons pu assister à un magnifique atelier avec quatre frères de Taizé qui sont en Corée du Sud depuis de nombreuses années. Leurs témoignages et leurs expériences sont une véritable inspiration pour ceux qui travaillent pour la paix et la réconciliation dans le monde.
À travers ce partage, nous avons découvert que ce qui est fait à Taizé est aussi possible à travers le monde. En rendant visite aux prisonniers, par des prières communes et d’autres actions, les frères apportent de l’espérance et de l’écoute à ceux avec qui ils vivent.
Je viens à Taizé depuis 8 ans et je me pose toujours la même question avant de partir : Est-il possible d’emmener chez soi ce que nous avons appris pendant notre semaine ici ? Et comment le mettre en pratique ? Une réconciliation mondiale est-elle vraiment possible ? Nous ne pouvons pas changer le monde en un jour, mais de petites choses peuvent déjà initier un changement. Frère Roger a dit : « Mettez en pratique le peu que vous comprenez de l’Évangile ».