TAIZÉ

Cotonou 2016

Espérance et joyeuse reconnaissance

 
Début septembre, avait lieu à Cotonou la rencontre africaine de jeunes animée par Taizé, une nouvelle étape du « pèlerinage de confiance sur la terre ». Voici des témoignages reçus suite à la rencontre.

David (Bénin, Cotonou), venu à Taizé comme volontaire après la rencontre

Lors du pèlerinage de confiance sur la terre à Cotonou, je peux d’abord dire que j’ai été frappé par le nombre de participants et l’impressionnante facilité d’adaptation au mode de prière que l’on découvrait. Ensuite l’amitié fraternelle, la découverte des uns et des autres, le partage des mêmes idées, des mêmes sentiments, l’union de tant de personnes dans une même foi et l’accueil dans les familles qui était tout simplement extraordinaire.


Père Serge Patrick, assomptionniste, diocèse de Sokodé

Les jeunes étaient très satisfaits de ces moments de foi et de joie. Ils n’ont cessé de communiquer entre eux à travers les réseaux sociaux, partageant photos, sentiments, humours, projets même jusqu’à aujourd’hui. Taizé-Cotonou a été pour nos jeunes un moment de taille. Des initiatives allant dans le sens du vivre ensemble et de la fraternité interreligieuse sont prises par les jeunes chrétiens et musulmans. Et nous essayons et essayerons d’accompagner ces jeunes dans la mesure de nos possibilités, comptant sur la grâce de Dieu.


De Pedros (Tchad, N’Djamena), étudiant à Yaoundé, membre de l’équipe de préparation de la rencontre

La rencontre de Cotonou m’a appris à placer Dieu au cœur de mon existence et à compter sur lui pour. C’est une chose capitale apprise pendant mon séjour à Cotonou et aujourd’hui plus que jamais elle m’habite tous les jours. J’ai aussi appris la gratuité, le don de soi et l’humilité dans le travail c’est-à-dire cette manière de s’abandonner complètement au Seigneur. Je pense que sans cet abandon on n’aurait rien pu faire à Cotonou. Aujourd’hui, elle fait partie des valeurs évangéliques que j’ai reçues pendant le pèlerinage.


Pasteur Zabulon Djarra, Église méthodiste du Bénin

Venus très nombreux et de toutes les régions d’Afrique et même de quelques pays d’Europe, ces jeunes, certains très désemparés, se sont ressourcés et sont repartis très armés pour vivre leur foi dans un environnement de plus en plus hostile à leur épanouissement. En effet, l’Afrique reste globalement marquée par une situation sociopolitique et économique tendue, une inflation du spirituel et de nouvelles cultures aux contours flous.

Avec Taizé 2016 à Cotonou, la confiance renaît ; les jeunes ont redécouvert le Christ, la vie n’est plus une absurdité mais en lui elle a un sens. Ils ont pris conscience d’appartenir à une seule famille en Christ. Aussi ont-ils tissé de nouvelles fraternités, exhortés qu’ils étaient à la solidarité et à l’engagement d’être des témoins du Christ.


Nora (Togo)

L’équipe du Togo est bien rentrée au pays et est restée en bon contact. Tout dernièrement un des nôtres a perdu son petit frère et le groupe de Lomé s’est mobilisé à ses côtés de façon spontanée ; une autre, ayant été hospitalisée juste après notre retour de Cotonou, a vu les jeunes à ses côtés par des messages de soutien et des visites.

Ma famille d’accueil à Cotonou était à Lomé, juste une semaine après la rencontre de Cotonou. C’est avec beaucoup de plaisir que mon mari et moi les avons accueillis à notre tour et logés chez nos parrains de mariage où ils ont passé trois jours de bons moments fraternels avec leurs trois enfants. Le chemin de l’espérance continue certainement, pour chaque pèlerin, dans une certaine mesure. Des liens se sont tissés, des familles se sont créées, et ceci pour ensemble voir comment mettre en commun les énergies et réflexions pour la paix et le développement dans nos communautés.


Père Régis de Plinval, institut Notre Dame de Vie, diocèse d’Abomey

Grand merci pour le Pèlerinage de confiance sur la terre à Cotonou. Les jeunes de notre paroisse sont revenus joyeux et transformés. Ils témoignent de leur joie et de la transformation de leur vie. (...) Les vendeuses musulmanes des échoppes de quincaillerie du marché de Gbegamey – à environ 400m au Sud du collège Père Aupiais – en redemandent aussi ! Si les jeunes qui passaient à pied en groupe ne chantaient pas, ce sont elles qui entamaient les chants de louange pour les entendre chanter...


D’Augusta-Christelle (Côte-d’Ivoire), de la communauté Saint-François Xavier

J’ai accueilli ce temps de « pèlerinage de confiance sur la terre » avec beaucoup de joie et d’ouverture, comme tous ces jeunes venus d’horizons divers. La différence de langue : anglais, fon, français et surtout de culture et de confession – il y avait beaucoup de dénominations chrétiennes – n’ont pas eu raison de cette soif de rencontre, d’ouverture, d’échange et de partage qui habitaient les cœurs des uns et des autres. (...)

Ce pèlerinage fut également une expérience de communion pour moi, vécue fortement dans les temps de prière commune. Trois fois dans la journée, nous nous rassemblions pour prier, et c’était des moments d’intense communion, de vrai bonheur. (...)

La rencontre avec beaucoup de témoins d’espérance durant ce pèlerinage, la cohabitation avec des jeunes d’autres pays, de confessions chrétiennes et de cultures différentes, la course chaque soir pour rejoindre les cars, l’animation dans les cars durant le trajet, et la joie permanente : voilà des expériences qui ont fait grandir ma confiance en Dieu qui continue d’agir en nous et dans le monde, ma confiance également en mes frères les hommes et en notre monde. C’est avec un regard neuf, un regard d’espérance et de reconnaissance que je suis revenue de Taizé à Cotonou en Côte d’Ivoire.


Du père Charles Obanyi, aumônier national des jeunes du Nigeria

Tous les délégués nigérians sont retournés au pays en toute sécurité. Nous vous remercions de l’occasion donnée à nos jeunes et aux aumôniers de faire l’expérience du pèlerinage de confiance. Dans le pèlerinage, ce que j´ai le plus apprécié c´était la simplicité de tout : le contenu, le lieu, les gens qui prient, la nourriture … Au milieu du matérialisme dans notre pays et dans le monde, où beaucoup de gens ont encore faim, nous avons beaucoup à apprendre sur la simplicité de la vie et le bonheur.


De Marie (France, Paris), étudiante, membre de l’équipe de préparation de la rencontre

Comme je le disais en relecture le soir de la rencontre, j’ai été particulièrement touchée par la vie communautaire. J’ai eu très fréquemment en tête le Corps exprimé par Paul dans sa première lettre aux Corinthiens, chapitre 12. J’ai beau avoir grandi dans une famille où la vie communautaire est un pilier, avoir été permanente à Taizé, j’ai beaucoup appris dans ce domaine pendant ces quelques mois. C’était vraiment beau de voir la construction de ce corps, de cet équilibre entre les membres que nous étions. Il y avait une grande justesse dans la cohabitation et le travail de préparation : chacun restant attentif aux besoins de chacun, s’appuyant sur la richesse des autres et se laissant aider dans ses faiblesses.

Ce dont je reste intimement convaincue c’est qu’il faut que les jeunes européens et les jeunes africains se rencontrent. Cela me semble primordial car de mon côté j’ai énormément appris de leur culture, de leur joie de vivre, de leur capacité à accueillir et il faut que les jeunes d’Afrique prennent conscience eux-aussi de ce que nous sommes réellement. (…) Et puis bien sûr, ces quelques mois sur la terre africaine, les discussions que nous avons échangées… n’ont fait qu’aviver en moi le désir d’en connaître encore plus sur ce continent, sur leurs richesses, leurs pauvretés… et donc une immense envie de repartir !


Deux films sur la rencontre

  • Un film sur la rencontre de Cotonou a été monté par le père Benoît Luquiau, aumônier diocésain des jeunes de Parakou. Il est en ligne en français et en anglais.

Échos dans la presse

Sur une autre page du site ont été mis en ligne divers reportages sur la rencontre dans les médias du Bénin et d’ailleurs.

Dernière mise à jour : 19 décembre 2016