Au cœur de ce petit pays, qui est aussi une grande métropole, il y a, toute cachée derrière des arbres, une petite église qui régulièrement ouvre toutes grandes ses portes, devenant ainsi un humble et fidèle signe d’espérance.
Tout a commencé il y a plus de trente ans par la visite inattendue à Taizé de deux jeunes femmes de Singapour, voyageant en Europe. Ce simple passage s’est transformé en un séjour qui porte encore aujourd’hui des fruits. Alors qu’une équipe intercontinentale préparait une rencontre en Indonésie, Angela, qui était venue peu avant à Taizé, s’est jointe à eux.
En 1984, en vue de la rencontre de Madras / Chennai en Inde, première étape du pèlerinage de confiance en Asie, plusieurs paroisses et institutions de Singapour furent visitées par une équipe venue de Taizé. Un petit groupe se forma, décidé à participer à la rencontre en Inde. Ces jeunes commencèrent à se réunir régulièrement pour prier afin d’être prêts à vivre cette aventure. Au retour, ils ont continué à prier ensemble, allant chaque fois dans l’église d’une dénomination différente. Après quelques années, ils ont découvert la petite église arménienne, au cœur de la ville, et c’est là qu’ils se retrouvent tous les deux mois.
Visite en 2012
« Trois années à cheminer » ce titre qui ouvre la nouvelle page du site de Taizé sur la nouvelle solidarité ouvre aussi une nouvelle page au pèlerinage de confiance à Singapour. Cette expression, à la fois humble et forte, trouvait un écho parmi ceux qui se sont réunis après la messe des enfants à la paroisse St Ignace. Ils étaient juste un petit groupe, mais représentant plusieurs générations de jeunes et moins jeunes venus à Taizé ou aux rencontres de Kolkata et Manille. Tous, très engagés dans leur travail ou dans l’église, comprenaient bien que s’engager dans cette recherche d’une nouvelle solidarité, n’était pas une nouvelle activité, mais essentiellement, comme l’avait dit frère Alois à la rencontre de Berlin, une attitude intérieure.
En plus de cette belle rencontre, pendant le court séjour qu’un frère de la communauté faisait à Singapour, il y eut aussi une visite au « Trinity College », d’où des étudiants viennent régulièrement à Taizé. Plusieurs responsables et des étudiants de Chine continentale, Indonésie et Singapour étaient venus et leurs questions montraient beaucoup d’intérêt. Le samedi, pour la première fois, il y a eu des prières avec des jeunes de deux paroisses différentes. A Ste Anne, c’est Hannah et Alan, un jeune couple, qui avaient organisé cette rencontre. Alan y est catéchiste et lui et sa femme avaient proposé que les jeunes qui se préparent à la confirmation aient un temps de prière qui leur permette de se préparer au sacrement qu’ils vont recevoir. Ils étaient une centaine de 15-16 ans qui petit à petit ont découvert le silence et y sont entrés pleinement. Avant que ne commence la prière, Hannah, qui animait le chant, avait expliqué le sens du chant répétitif. Quelle joie de voir s’ouvrir ces jeunes à une dimension de la prière qu’ils ignoraient.
Le même soir, une centaine de personnes se sont aussi retrouvées à la paroisse St François Xavier. Le prêtre responsable des jeunes pour le diocèse de Singapour en est le curé. Les jeunes de la paroisse avaient créé un chemin de lumière en déposant une multitude de petites bougies qui menaient de la salle où se faisait l’introduction jusqu’au lieu de prière. La décoration faite avec très peu de matériel était magnifique de simplicité. Quatre jeunes étudiants en programme d’échange dans une université avaient lu dans le site de Taizé qu’il y avait une prière. Venant d’Allemagne et du Danemark, ils retrouvaient avec émotion ce qu’ils avaient découvert à Taizé.
Veillée de prière en 2010
Une veillée de prière a eu lieu à la Cathédrale du Bon Pasteur, à Singapour, vendredi 29 janvier 2010.
Cette veillée faisait partie du « pèlerinage de confiance sur la terre », constitué de rencontres de jeunes et de moins jeunes animées par des frères de Taizé sur tous les continents depuis les années 1970. Frère Alois, sur le chemin de la rencontre du pèlerinage de confiance à Manille, a participé à cette prière. Au cours de la soirée, il a prononcé une méditation.
Quelque 25 jeunes de Singapore sont en train de participer à la rencontre de Manille. Du 3 au 7 février 2010, elle est une nouvelle étape du pèlerinage de confiance sur la terre lancé par le fondateur de Taizé, frère Roger. Ce sera la cinquième rencontre du pèlerinage en Asie, après les rencontres animées par Taizé à Chennai (Madras) en Inde en 1985 et 1988, à Manille aux Philippines en 1991, et à Kolkata en Inde en 2006. Le pèlerinage a pour thème général « Vie intérieure et solidarité humaine ».
A la sortie de la prière à la cathédrale du Bon Pasteur
À l’église arménienne
Des jeunes qui s’apprêtaient à participer à la rencontre de Madras en 1985 ont commencé à prier ensemble régulièrement à la paroisse arménienne de Singapour. Cette prière ne s’est jamais interrompue depuis lors, et plus récemment, des jeunes ont aussi commencé à se retrouver dans d’autres paroisses.
Lettre de Chine
« Au-delà des larges différences culturelles qui peuvent créer des barrières entre les continents, tous les humains constituent une seule famille…
Quels que soient notre culture, notre âge ou notre histoire, nous avons en commun une attente, une soif de vie en plénitude. La Bible revient souvent à cette soif. Elle la voit comme une marque gravée par Dieu en nous pour nous attirer vers lui. Acceptons-nous de nous laisser creuser par cette soif, sans vouloir trop vite l’étancher ? Elle peut devenir en nous amour brûlant pour Celui qui est toujours au-delà de ce que nous saisissons de Lui. »…