Parmi les jeunes venus sur la colline en ce début mai, ce sont ceux des Pays-Bas et de la Suède qui arrivent en tête. De nombreux groupes de prêtres, parfois emmenés par leur évêque, ont aussi pris le chemin de la colline, parfois pour quelques heures seulement, d’Italie, de Pologne, de Lituanie, du Portugal, d’Espagne, parmi lesquels l’archevêque de Séville. Taizé a accueilli également les responsables protestants, catholiques et vieux-catholiques, des Églises de Genève.
A Cluny, dimanche 2 mai, une prière a été animée par la communauté dans le transept de l’abbaye, dans le cadre du 1100e anniversaire de sa fondation. Frère Alois a alors rappelé que Taizé, tout en cherchant son propre chemin, avait été inspiré par les moines de Cluny, notamment par leur capacité de « passer par-dessus les frontières en Europe », ce qui prenait tout son sens à la veille du 9 mai, journée de l’Europe. Appliquant ce défi à l’accueil des jeunes à Taizé, il ajoutait : « Nous avons été conduits, nous les frères, sans l’avoir prévu, à vivre quotidiennement une ouverture internationale. Et nous cherchons avec des jeunes de tous les continents quelles sont les sources intérieures qui permettent de vivre comme une seule famille humaine, malgré les différences de culture. » Frère Alois a aussi raconté un fait peu connu : « Quand, dans les années 1960, le Préfet de Saône-et-Loire et l’évêque d’Autun, d’un commun accord, ont demandé si notre communauté de Taizé accepterait de déménager et de venir s’installer dans les murs de l’abbaye de Cluny, frère Roger a décliné cette proposition. L’héritage spirituel de Cluny aurait été trop lourd à porter pour notre petite communauté. »
En avril, quelques frères de la communauté ont été deux semaines aux Pays-Bas en vue de la prochaine rencontre européenne. Une conférence de presse des frères avec le maire de Rotterdam, le président de la conférence épiscopale des Pays-Bas et le modérateur de la principale église protestante du pays (PKN) a donné le coup d’envoi de cette visite. Au fil des rencontres, plusieurs dizaines de paroisses ont été invitées à former des groupes de jeunes qui auront la responsabilité de l’organisation locale. Dans chacune de ces rencontres, la diversité était frappante : personnes de tous âges, de tous les continents, d’origines confessionnelles très différentes... Le 3 octobre, une prière dans la cathédrale catholique de Rotterdam, avec des jeunes de tout le pays, marquera le début de la prochaine étape de la préparation.
Les nouvelles de la préparation sont disponibles ici.
Le 27 février, le cinquième des plus forts tremblements de terre jamais enregistrés a frappé le Chili. Deux frères de la communauté ont récemment visité la région la plus touchée. À Santiago, dans la capitale du pays, devant la silhouette urbaine avec ses tours super-modernes, on ne peut que difficilement croire que la terre a bougé de plusieurs mètres par endroits. Mais comment vivent les gens dans les régions moins modernes et plus touchées au sud du pays ? « El terremoto mentiroso – le tremblement trompeur » Avec ces mots, les responsables de la pastorale des jeunes de Linares, à 300 km au sud de Santiago, ont commencé à nous faire faire un tour de leur petite ville.
Deux frères ont voyagé en Hongrie, fin avril. L’un d’eux écrit : « Dans une église au centre de Budapest, à la fin de la prière, un partage avait été proposé pour parler des prochaines rencontres et de la transmission de la foi. Deux jeunes ont expliqué comment il leur était difficile, alors que leurs familles ne pratiquaient pas, de trouver des groupes où se sentir accueillis avec leurs interrogations. En conclusion, beaucoup sont partis avec la question « comment être plus attentif à ceux qui ne sont pas proches de l’Église ? » …
Samedi soir, nous sommes allés à Pécs. Il y a six mois, les jeunes Hongrois avec des jeunes de tous les pays voisins ont rempli la halle de sport de la ville et la cathédrale du diocèse pour prier ensemble. Cette rencontre d’octobre était un signe de communion et de partage dans cette ville qui est devenue entre temps une des capitales culturelles de l’Europe. Cette fois-ci, les jeunes se sont retrouvés dans une église : il était important qu’ils se connaissent et voient que l’Église est au-delà de ce qu’on vit en petits groupes locaux. Rencontrer et connaître d’autres jeunes peut nous aider à vivre plus intensément ce que nous sommes, pas seulement au niveau personnel, mais aussi communautaire. Dans ce but, plusieurs groupes se préparent à venir à Taizé cet été. »
Matthieu 13, 3-9 : Dans ce texte, Jésus emprunte une image presque banale de la vie quotidienne pour expliquer notre relation avec Dieu. Il parle d’un paysan qui jette sa semence partout afin de la faire croître et d’avoir une bonne récolte.
C’est comme si Jésus voulait nous dire : Dieu donne à tous, sans mesure. Il ne peut que donner la vie. Pas besoin de se casser la tête pour savoir comment mériter son amour. Cet amour, il le donne à tout moment.
La vraie question posée par cette parabole est autre, à savoir : comment recevoir ce que Dieu nous donne ? Une semence, après tout, ne pousse pas toute seule. Elle doit trouver une terre convenable pour éclore. …
Textes bibliques commentés
Pour marquer les 70 ans de Taizé et les 5 ans de la mort de frère Roger, un extrait d’entretiens vidéo inédits avec frère Roger sera mis sur notre site au début de chaque mois de l’année 2010.
Christ Jésus, tu es ressuscité et tu aimes chacun de nous. Même quand nous t’oublions, tu ne retires jamais ton amour. Envoie-nous l’Esprit Saint ! Alors nous pourrons vraiment aimer ceux qui nous sont confiés. Et nous comprendrons que le Royaume de Dieu est déjà parmi nous.