Au cours du mois de mars, les centaines de jeunes présents semaine après semaine venaient de beaucoup de pays différents. Parmi eux, un groupe d’étudiants protestants de Clermont-Ferrand écrit : « Ce séjour à Taizé, lieu de rencontre, d’échange et de partage, était le premier pour la plupart d’entre nous. Il a été très enrichissant, et à été l’occasion de nous recueillir et de respirer spirituellement. Nous avons senti en ce lieu une réelle unité chrétienne. La vie très simple permet en effet de faire tomber les murs d’intolérance qui peuvent parfois exister entre chrétiens. »
Dans la prière commune, la liturgie marque l’attente de Pâques. Certains jeunes adultes ont choisi cette période de l’année pour vivre une semaine de retraite en silence, avec un programme spécifique. Les journées « portes ouvertes » à la poterie ont permis à de nombreuses personnes de la région de visiter les ateliers de la communauté lors d’un week-end.
Parmi de nombreux contacts au cours d’un séjour à Rome, frère Alois et quelques frères ont eu des échanges avec le Cardinal Koch et ses collaborateurs, au Conseil Pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. Cela a été l’occasion d’exprimer la recherche que la communauté poursuit, avec les jeunes, en vue de la communion visible des chrétiens.
Un matin, frère Alois a participé à l’eucharistie célébrée par le pape François à la maison Sainte-Marthe. Le même jour, il a aussi rendu visite au pape émérite Benoît XVI.
Deux jeunes de l’Ukraine ont présenté la situation dans leur pays et leurs aspirations, dont une jeune femme qui a été une figure au long des événements de la Place Maïdan, Lisa, en France pour quelques jours. Par ailleurs, des jeunes chrétiens d’Alsace ont écrit un message à leurs amis ukrainiens venus si nombreux à Strasbourg en décembre 2013 pour participer à la rencontre européenne. Le message se conclut ainsi : « Comme vous, nous espérons en une solution libre, juste et pacifique du conflit actuel. L’espérance est mise à l’épreuve mais elle continue de vibrer en nos cœurs. Nous sommes tous sœurs et frères emportés dans la même destinée humaine : ensemble, nous espérons des jours meilleurs pour votre peuple et tous les peuples d’Europe. »
La première rencontre animée par Taizé au Texas vient de se dérouler à Austin ; la beauté du lieu de prière et le chant ont été très remarqués. Il est encore possible de s’inscrire jusqu’au 29 mars pour celle de Dallas et jusqu’au 18 avril pour celle de Houston. Deux volontaires de Taizé, Andrea de l’Italie et Adam de l’Australie, ont préparé ces rencontres pendant un séjour de plusieurs semaines. Ils écrivent : « Nous avons eu de la joie à partager avec d’autres sur notre vie à Taizé et à les inviter à participer aux rencontres à venir. Nous avons été touchés par la générosité et l’hospitalité de ceux qui nous ont accueillis. C’était une expérience inspirante de rencontrer tant d’étrangers et pourtant de ne pas voir en eux des étrangers mais des membres comme nous de la famille chrétienne. »
Rafayel, un jeune du Bangladesh, réagit au thème de la communion visible des chrétiens développé par frère Alois dans ses « Propositions 2014 ». Il écrit : « Pour moi, rechercher l’unité c’est partager, nous aider les uns les autres. C’est nous mettre d’accord, communiquer afin d’œuvrer pour la paix, c’est aussi aider les autres à réussir dans la vie. Quand on est ainsi prêt à travailler ensemble, alors on peut parler de recherche de l’unité. Au Bangladesh il y a beaucoup de divisions entre les gens, entre les groupes ethniques et religieux, beaucoup d’oppositions entre les partis politiques qui peuvent même déboucher dans la violence. La plupart des gens, des organisations et même des confessions chrétiennes sont très préoccupés de leurs propres intérêts... »
À Prague et dans la région, quatre jeunes envoyés par la communauté ont visité les chrétiens de différentes Églises ces dernières semaines. Au cours de leur séjour, Veronika de la Biélorussie et Franziska de l’Allemagne ont partagé cet écho de leurs visites : « Décrire une journée-type s’avère impossible, car chaque jour est vraiment unique. Nous avons souvent des rencontres avec des prêtres, des pasteurs, des maires. Nous participons à des groupes de catéchisme, de lecture de la Bible, à des eucharisties et des prières. Bien sûr, nous rencontrons aussi beaucoup de familles grâce aux repas ou autour d’un thé. Le seul élément commun à chaque journée, ce sont les trois prières communes. Trois fois par jour, nous ne nous inquiétons plus du programme pour nous concentrer sur Dieu, ensemble avec ceux qui veulent se joindre à nous. Bien que nos journées soient bien remplies, nous prenons cette possibilité de prier ensemble comme un grand don. »
Bruno, de la Pologne, a participé à la rencontre qui s’est tenue il y a quelques jours à Edinburgh, en Ecosse. Il partage son expérience : « Ce week-end fut un temps de foi, de prière et de joie intérieure. Nous avons tenu à participer à cette rencontre, en arrivant tout droit de la Pologne, particulièrement parce que nous n’avons pas pu nous joindre à la rencontre européenne de Strasbourg. Ce fut étonnant pour nous de rencontrer les jeunes croyants d’un pays très sécularisé, et de voir leur désir de partager leur foi et leurs expériences de vie. De nouveau, nous avons pu expérimenter et ressentir combien un petit nombre de personnes peuvent agir pour les autres. Le samedi soir, la prière dans l’église épiscopalienne St Andrew était très belle et a touché mon cœur. »
Esprit Saint, même dans les ténèbres une lumière venant de toi brille comme une lampe dans un lieu obscur. Ranime l’espérance chez ceux qui connaissent la souffrance et la peur de l’avenir, dans tant de lieux. Montre-nous la compassion de Dieu.