TAIZÉ

Position de frère Alois sur les pétitions et lettres ouvertes

 

Chers amis,

Recevant régulièrement des appels à signer une pétition ou une tribune commune sur divers sujets, je souhaiterais expliquer pourquoi, après réflexion, je garde la position qui était déjà celle de frère Roger, le fondateur de notre communauté de Taizé : ne jamais signer aucune lettre publique, aucune pétition.

Bien sûr, cela nous empêche parfois de soutenir publiquement des causes qui nous sont chères, et c’est souvent avec regret que nous donnons une réponse négative. Certains des sujets qui sont soumis à notre réflexion sont au cœur de nos préoccupations à Taizé et nous ne pouvons alors que souhaiter que ces appels soient entendus.

Mais comment accepter certaines démarches et en refuser d’autres, surtout quand elles nous sont proposées par des personnes qui nous sont proches et qui viennent volontiers à Taizé ? Je préfère donc toujours m’abstenir.

Si nous ne signons pas de lettre ouverte, c’est avant tout parce que notre vocation monastique demande de nous une certaine réserve.

Comme le veut la tradition d’hospitalité, nous accueillons de nombreux visiteurs qui, bien sûr, pensent différemment les uns des autres sur des sujets essentiels. Être un lieu où se sentent bienvenues des personnes aux options les plus diverses est un héritage précieux que frère Roger nous a laissé et que nous devons préserver.

Dans la prière, nous portons beaucoup des situations qui nous sont confiées : ce sera toujours notre manière spécifique et fondamentale de soutenir l’engagement de ceux qui nous sollicitent.

Bien fraternellement

Frère Alois

Dernière mise à jour : 6 novembre 2017