“Le Myanmar est aujourd’hui une "urgence oubliée". Le coup d’État militaire de 2021 a plongé le pays dans l’obscurité et provoqué de grandes souffrances. Deux ans plus tard, le pays est dans un état de grand chaos, proche de l’effondrement économique et en proie à une grave crise humanitaire. La moitié de la population est tombée sous le seuil de pauvreté. Les fonctionnaires refusent de travailler pour le régime : l’éducation, les soins de santé, les services sociaux, l’électricité, les communications, l’approvisionnement en eau et d’autres services normaux sont réduits. Le pays est en train de tituber.
Une guerre civile dévastatrice s’est installée. Les milices locales se développent rapidement et les combats sont intenses dans de nombreuses régions. Des milliers d’innocents ont trouvé la mort dans les bombardements et les incendies de villages. Près de deux millions de personnes ont fui leur domicile pour se réfugier dans les villes, les montagnes et les jungles, les monastères et les églises. Des milliers de personnes déplacées vivent aujourd’hui dans des conditions épouvantables, mais la stratégie militaire empêche l’aide humanitaire de parvenir à ceux qui en ont désespérément besoin.”
Sœur Ann Rose demande aux forces armées de ne pas faire de mal aux manifestants à Myitkyina.
L’Église du Myanmar est en première ligne face à cette situation d’urgence et s’efforce de soulager les souffrances des personnes les plus vulnérables. Apporter de l’aide aux personnes les plus vulnérables est risqué, mais grâce à un réseau de contacts dans certaines des régions les plus touchées, il est possible d’en aider certaines. Les équipes sur le terrain travaillent discrètement pour distribuer des colis alimentaires aux familles des communautés les plus pauvres, donner un abri à ceux qui cherchent un refuge sûr, aider les enfants à poursuivre leur éducation, réconforter ceux qui sont en deuil et maintenir la lumière de l’espoir.
Activités éducatives pour des enfants de familles déplacées.
“Le peuple du Myanmar doit encore attendre et espérer un avenir libéré de la peur, et il appelle à l’aide.” (Un membre de l’Église du Myanmar)