TAIZÉ

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Le 4 octobre à Taizé

Une fête de l’Église en Saône-et-Loire

Le dimanche 4 octobre, les catholiques de Saône-et-Loire et tous les chrétiens qui le désiraient étaient invités à une journée festive à Taizé « dans la Joie du Serviteur ». Tous les cinq ans depuis 1995, un tel rassemblement permet à l’Église locale de vivre un temps fort à Taizé. Cette année, l’évêque d’Autun, Mgr Benoît Rivière, a souhaité que cette journée marque aussi le début d’un synode diocésain qui durera deux années.

Les « bivouacs » concernaient une grande palette de thèmes, y compris une table-ronde œcuménique et une table-ronde interreligieuse :

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Dès le samedi 3 octobre, les jeunes ont participé à un programme spécial avec comme temps fort la célébration de la confirmation pour 120 d’entre eux.

Le lendemain, frère Alois a accueilli les participants par ces mots :

Du fond du cœur, je salue chaleureusement l’évêque, Mgr Benoît Rivière, et tous ceux et celles qui sont venus participer à cette fête de la famille diocésaine. Pour nous, les frères de Taizé, c’est un bonheur de vous accueillir, comme d’avoir accueilli hier les jeunes qui ont reçu le sacrement de la confirmation.
 
Qu’à cette fête soient associés des chrétiens de toutes les Églises et des représentants des diverses religions habitant dans notre région est un bonheur supplémentaire. Aujourd’hui grandit la conscience que nous appartenons tous à la même famille humaine.
 
Au long de cette année, à Taizé, nous nous sommes rappelé que sur toute la terre de nouvelles détresses, des déplacement de populations, des catastrophes écologiques, le chômage de masse, des violences, tout cela réclame de nouvelles solidarités. Chaque jeune que nous avons reçu a été invité à s’interroger : suis-je prêt à donner mes forces pour faire grandir ces nouvelles solidarités ? Suis-je prêt à commencer autour de moi ?
 
Ces questions nous habitent tous.. Alors je demande à Dieu de nous donner à tous le courage et la persévérance, et je vous redis les paroles que frère Roger disait en accueillant votre premier rassemblement ici en 1995 : Tant qu’il y aura sur la terre des adultes et des jeunes qui aiment, qui prient, qui donnent leur vie à cause du Christ, il sera possible de regarder l’avenir de la famille humaine avec une confiance inébranlable.

La semaine sainte à Taizé

Domenico (Italie)

Le dimanche matin, sous un ciel nuageux, des pèlerins de confiance de tous les âges et nationalités se sont rassemblés à la source Saint-Etienne. Les frères sont venus en portant des branchages pour célébrer la prière du dimanche des Rameaux. La prière et les chants se sont faits dans la joie, sous les arbres bourgeonnants de Bourgogne. Plus tard a commencé une procession depuis la source jusqu’à l’église. Plus de mille personne se suivaient, et d’une seule voix priaient le Seigneur. Une fois arrivés à l’église l’eucharistie a commencé avec sa traditionnelle polyphonie de langues. Dans l’après-midi des groupes de jeunes d’Allemagne, du Portugal et de bien d’autres pays sont arrivés à Taizé. Ils passeront une semaine de prière et de joie dans l’esprit de solidarité. Il s’agit de la semaine la plus importante de l’année et nous la célèbrerons en communion et en simplicité, dans l’attente de la résurrection du Christ.
 
C’est la première fois que je vois la colline dans ses habits d’hiver, et si tout semble différent on peut toujours sentir la magie de ce lieu. La pluie est souvent avec nous, accompagnée d’un vent léger. Les arbres sont nus et je sens leur impatience à revêtir leur parure d’été, pendant que des fleurs blanches commencent déjà à accueillir les pèlerins. Autour de l’église mes yeux croisent beaucoup de visages connus. La Semaine sainte me semble être un temps où ceux dont la vie a été profondément changée par Taizé reviennent accorder leur âme et leur cœur au diapason de la parole de Dieu. Cela se sent pendant la prière : tout le monde chante, du devant au fond de l’église, et continue de chanter pendant des heures. On peut vraiment sentir que ces personnes partagent quelque chose ; leur foi, et la joie d’un moment de dialogue fécond et de réflexion.

La photo du moment

Conférence de Carême à Paris

Le dimanche 8 mars, frère Alois a donné une des conférences de Carême de Notre-Dame de Paris, sur le thème « Une vie qui devient signe ». Le texte est en ligne sur le site du diocèse de Paris.

Les grandes semaines de rencontres ont recommencé

Après un ralentissement habituel au cœur de l’hiver, les grandes semaines de rencontres ont recommencé. Au cours des deux dernières semaines, ce sont plus de 3000 jeunes qui se sont succédé sur la colline, dont une majorité de jeunes lycéens français et portugais. Les plus grands groupes sont venus de Toulouse, Saint-Denis, Lyon en France, Viseu et Santarem au Portugal. Les évêques d’Angers, Rodez et Saint-Denis ont accompagné leurs jeunes. D’autres pays ont été bien présents, dont la République tchèque, la Corée et les États-Unis, avec une trentaine d’adolescents new-yorkais.

Au premier jour de la semaine de prière pour l’unité chrétienne, le 18 janvier, une prière a eu lieu à Taizé, dans l’église de la Réconciliation, en présence de l’évêque d’Autun et du pasteur de Chalon-sur-Saône. Comme le thème de cette semaine avait été préparé par des chrétiens brésiliens, deux frères ayant vécu dans ce pays ont animé une rencontre sur la vie de la fraternité à Alagoinhas.

Deux semaines plus tard, au terme du conseil communautaire annuel, les frères ont vécu une belle après-midi à Chalon-sur-Saône, avec une prière dans une église du centre-ville et une visite à la communauté musulmane : il était important, après les événements tragiques du début de l’année à Paris, de vivre une telle rencontre et d’expérimenter l’accueil très chaleureux de l’imam et des croyants réunis en ce samedi après-midi.

Échos des rencontres

Le pasteur Laurent Schlumberger, président de l’Eglise protestante unie de France, s’est rendu à Taizé pour une courte visite personnelle. Il a animé une rencontre sur les conséquences des récents tragiques événements à Paris. Robin, un jeune Français, réagit suite à cet atelier :

Les évènements tragiques de Paris nous touchent en tant qu’hommes, croyants et chrétiens. Nos échanges ont reflété et soulevé plusieurs questions. En tant qu’hommes, nous sommes choqués devant tant de violence et tant de peur. En tant que croyants, notre solidarité est totale avec tous les musulmans qui ne se reconnaissent pas dans ces actes et qui cherchent, par le témoignage de leur vie, à montrer que Dieu n’est qu’amour. Enfin, en tant que chrétiens, nous avons une sensibilité toute particulière avec le blasphème et la caricature. Jésus lui-même caricaturait la société au travers de ses paraboles, et été jugé puis condamné à mort pour blasphème car "il a prétendu être le Fils de Dieu" (Jn 19.7).
 
A la suite des grands rassemblements du 11 janvier, nous pouvons voir, au-delà de la défense de nos libertés d’expressions, un désir d’unité, et de dialogue. Dans une société en manque de repères et désemparée devant la violence, les chrétiens n’auraient-ils pas un rôle à jouer dans cette recherche commune de fraternité au sein de la famille humaine ? Oserions-nous dialoguer avec nos proches mais aussi avec les membres des communautés musulmanes qui nous entourent ?