Textes bibliques commentés
mai
Dure situation pour Abraham : n’a-t-il pas tout quitté pour répondre à l’appel de Dieu (Gn 12, 4) ? Mais la réalisation de la promesse de Dieu non seulement se fait attendre, elle devient apparemment toujours plus impossible.
C’est ainsi qu’Abraham est appelé à quelque chose d’absolument nouveau : croire que Dieu lui prépare un avenir. Les premiers chrétiens parleront de lui comme leur père dans la foi qui a espéré contre toute espérance (Rm 4,16-25). Loin de rester une théorie, cette foi inspire une nouvelle manière de vivre (Jc 2,21-23) qui étonne et qui même peut paraître folle.
Abraham guette les signes de la présence de Dieu et de son appel. Mais si, au cours de sa vie, Dieu lui donne des signes, sa recherche n’est pas pour autant apaisée définitivement. Au contraire, ces signes provoquent Abraham à aller plus loin dans une foi toujours plus exigeante et en même temps fragile. En fait Dieu attend de lui une libre décision. C’est pourquoi les signes restent étrangement discrets, comme en filigrane dans l’histoire vécue.
L’appel de Dieu, loin de supprimer notre liberté, la suppose. Nous pouvons seulement répondre à l’appel de Dieu en exerçant notre liberté, c’est–à-dire en prenant le risque d’interpréter les signes que Dieu nous offre et de donner une réponse personnelle, une réponse libre qui seule sera une réponse d’amour. « Lève les yeux… »
Quels signes tout simples Dieu me donne-t-il de son amour ?
Qu’est-ce qui m’aide à persévérer quand mon attente est mise à l’épreuve ?