9 janvier 2013
Dans l’Évangile, nous découvrons une espérance, celle de la vie d’éternité. Par là, la Bible indique qu’il y a un au-delà à la vie terrestre, que l’amour de Dieu n’est pas limité à notre existence ici-bas. Comme l’écrit l’auteur de la lettre aux Hébreux, nous sommes « à la recherche d’une patrie », et c’est « à une patrie meilleure » que nous aspirons, qui est « céleste » et non point terrestre (He 11,14.16). Ainsi, par la vie de Jésus, tout particulièrement par sa résurrection, Dieu nous invite à une vie au-delà de la vie.
Dès lors, s’intéresser au sort de la planète (...)
8 juin 2012
Le présent article est un prolongement d’un passage de la "Lettre 2012 - Vers une nouvelle solidarité", dans lequel frère Alois écrit :Nous devons reconnaître que nous les chrétiens, nous obscurcissons souvent ce message du Christ. En particulier, comment pouvons-nous rayonner la paix en restant divisés entre nous ?
Le monde actuel prend l’individu comme point de départ. Nos contemporains ont un fort sens de l’égalité, voire de la similitude, entre tous les humains, et supportent mal toutes les distinctions naturelles ou culturelles. Chacun devrait (...)
18 juin 2009
Avant de devenir un mot du credo, de la théologieet du catéchisme, « Église » est une parole biblique.Ce qui suit n’est pas une méditation sur l’Église,mais un essai de retrouver comment les lecteurs duNouveau Testament entendaient ce mot, avec l’espoirde lui rendre un peu de sa première fraîcheur.Le mot ekklesia apparaît plus de deux cents foisdans la Bible grecque que lisaient la plupart deschrétiens des premiers siècles. Ce qui peut noussurprendre, c’est qu’il se trouve presque autant defois dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament.Dans la version (...)
18 juin 2009
Après un vingtième siècle où tant d’espoirs ont été déçus, où tantd’espérances ont été détournées, comment parler de ce que nouspouvons faire pour changer le monde ou l’améliorer ? Le discoursdésabusé est-il le seul possible ? La résignation serait-elle sagesse ?L’abdication passerait-elle pour de la lucidité ? Faudrait-il rejoindre lerang des fatalistes pour être intelligents ? Celui qui donne le meilleurde ses énergies sera-t-il condamné à dire un jour, comme le serviteursouffrant d’Isaïe : « Je me suis fatigué pour du vent ? »
Se poser ces questions, c’est (...)
8 mai 2009
Face au miracle de la vie, de notre corps si complexe et si bien « tissé » (Ps 139), beaucoup de gens se disent qu’en l’être humain se trouve une sorte d’étincelle divine pour le faire vivre. C’est étonnant que notre mentalité moderne si marquée par la science retombe sur les mêmes conclusions que la « médecine » de l’Ancien Testament. Oui, selon la Bible, Dieu donne un Souffle à l’être humain, et dans ce Souffle de vie Dieu peut se rendre présent. (voir Genèse 2). Souffle et Esprit sont un seul et même mot dans l’hébreu biblique.Le désir du croyant, c’est (...)
16 février 2009
Le souffle de Dieu en nous est joie profonde. Quand nous sommes heureux, nous sommes en accord avec Dieu. Mais quand d’autres souffrent, notre bonheur est en désaccord avec leur souffrance. C’est pourquoi l’apôtre Paul écrit : oui, « réjouissez-vous avec qui est dans la joie », mais aussi : « Pleurez avec qui pleure » (Romains 12, 15). La joie est certes ce pour quoi nous sommes faits. Mais face à la souffrance des autres, c’est en pleurant que nous sommes dans la vérité.
Le bonheur peut être blessant pour ceux qui en sont exclus. La satisfaction de (...)
11 octobre 2008
Dialoguer avec des chrétiens d’autres confessions, c’est apprendre à devenir partenaires plutôt qu’adversaires. Il ne s’agit pas de se faire des concessions mutuelles, comme en diplomatie. Il s’agit de chercher ensemble à découvrir le plus totalement possible le visage du Christ, sa volonté pour le monde, pour l’Église, pour la famille humaine toute entière. Aucune tradition ne peut prétendre tout posséder du Christ. Prendre conscience de cela, c’est découvrir que nous avons besoin les uns des autres pour faire briller son visage dans toute sa splendeur. « (...)
2 juillet 2008
C’est « en passant » (Marc 1,16 et 2,14) que Jésus remarque ses premiers disciples et les appelle. Il y a, dans ce « en passant », un souffle de liberté. Jésus n’a pas de stratégie bien arrêtée ; il voit ses futurs disciples, il les appelle. Il leur dit très peu sur ce qu’il attend d’eux, très peu aussi sur ce qu’ils peuvent attendre de lui. Ils le découvriront peu à peu. Jésus veut qu’ils soient aussi libres que lui. Ou plutôt : libres de la même manière que lui.
« Toi, suis-moi ! » : ce sont les toutes dernières paroles du Christ dans les évangiles (Jean 21, (...)
7 mai 2008
Il est des blessures que l’on n’oublie pas. Dans certaines situations tragiques, le chemin vers la guérison semble passer par une prise de conscience de la profondeur du mal plus que par l’oubli. On n’évacue pas le mal – il reste de toutes façons –, mais on peut ne pas s’y dérober pour le laisser peu à peu s’abîmer dans l’amour, puis se transformer. Si l’Ancien Testament parle de la colère de Dieu, c’est que Dieu a mal et que son amour envers Israël est blessé par les infidélités de son peuple.
Or, le plus extraordinaire de l’histoire biblique – c’est la (...)
14 février 2008
Quand il est question d’une réconciliation entre individus ou groupes au nom de la foi, on entend parfois s’exprimer la crainte que cela conduise à une uniformité qui porterait atteinte à la spécificité de chaque partie. Ne va-t-on pas perdre ce qu’il y a de plus authentique dans son propre cheminement ? Pire encore, la partie la plus forte ne risque-t-elle pas d’engloutir les autres en imposant sa vision des choses ?
Une telle crainte méconnaît la vision de l’unité qui est propre à la perspective biblique et qui se trouve aux antipodes de nos idées (...)
14 novembre 2007
Bien qu’on regarde la foi en général comme une religion, parce qu’il s’agit du rapport avec cet Absolu qu’on appelle Dieu, cette notion ne s’avère pas très utile pour la saisir dans son caractère unique. Serait-elle alors une spiritualité ? Oui, dans le sens où elle offre un chemin personnel et vécu d’approfondissement du sens de l’existence. Toutefois, ce chemin n’est pas laissé à la seule discrétion de l’individu, il n’est pas fait d’éléments à prendre ou à laisser au gré de ses propres caprices. C’est un pèlerinage sur les traces du Christ, et il met (...)
3 octobre 2007
Ce qui semblait aller de soi dans la tradition juive et celle du Nouveau Testament fait difficulté en ce temps de fort individualisme. A l’inverse du « chacun pour soi », tout être humain était considéré comme représentatif de l’humanité, de l’humanité envisagée comme une unité, non pas abstraitement, mais d’une réalité d’ordre spirituel. Cela nous est difficile à imaginer aujourd’hui.
Nous avons pourtant des expériences d’étroite solidarité humaine, de profonde communion, où nous pressentons que l’humanité est une et que tout être humain peut en offrir une (...)
3 octobre 2007
Dans le Nouveau Testament, la foi prend d’abord la forme d’un mouvement. Elle consiste en une démarche, celle de « venir à Jésus ». Peut-être devrait-on même dire qu’avant d’être un « mouvement vers », elle est plus fondamentalement une soif, un désir : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive, celui qui croit en moi. » (Jean 7, 37). Si, dans ce texte, saint Jean met en parallèle « venir à » et « croire en » (voir 6, 35), il sait en même temps que ce « venir à Jésus » dépend dans le fond d’une secrète attraction que le Père a déjà exercée sur le (...)
21 juin 2007
À l’heure du marketing, nous avons appris à nous méfier de ceux qui nous promettent des bonnes choses. Dans ce contexte, le mot du Nouveau Testament « évangéliser » peut faire peur. On est gêné de proposer sa foi à quelqu’un d’autre, comme s’il s’agissait d’un produit de vente. Et nous avons un sens si affiné du respect de l’autre que nous ne voulons pas donner l’impression d’imposer nos idées ou de chercher à convaincre. Surtout quand il s’agit d’un thème aussi intime que la confiance en Dieu.
Mais savons-nous vraiment ce que le Nouveau Testament entend par « (...)
26 mai 2007
La Bible nous dessine le portrait d’un Dieu qui est Amour et qui veut pour les humains une vie surabondante. Si cette certitude vient à nous grâce au Christ Jésus, elle se trouve déjà en filigrane dans les Écritures d’Israël. La Bible commence par le récit de la création, mettant en scène un Dieu qui, loin de garder ses biens jalousement pour lui, désire tout partager avec les autres êtres qu’il appelle à l’existence. Nous trouvons par la suite le cœur de la foi d’Israël, l’épopée de Dieu qui libère un groupe d’esclaves et en fait son peuple à lui, appelé à (...)
21 mars 2007
Si Jésus savait que Judas allait le trahir, pourquoi l’a-t-il gardé jusqu’au bout dans le cercle de ses plus proches ?
Parmi les nombreux disciples qui le suivaient, Jésus en désigna douze pour être ses plus proches, pour partager et continuer sa mission. Ce n’est pas à la légère qu’il institua ce groupe des douze apôtres, c’est après avoir prié toute une nuit.
Mais, à un moment donné, Jésus se rendit compte d’un retournement en Judas, un des douze. Jésus comprit qu’il se détachait intérieurement de lui, et même qu’il allait le « livrer », comme disent les (...)
29 novembre 2006
C’est à travers le thème de la ville que la Bible aborde cette question. Dans le livre de la Genèse, celle-ci est vue avec méfiance. Caïn, homme de violence, devient le premier constructeur de ville (Genèse 4, 17). Puis Babel et Sodome sont des lieux où les humains poursuivent une fausse autonomie en oubliant la Source de leur existence. À l’encontre de ces tentatives, les croyants, à l’instar d’Abraham (voir Genèse 12, 1-4), vivent comme des pèlerins en route vers d’autres horizons, avec la foi seule pour boussole.
Plus tard une autre ville fait son (...)
17 octobre 2006
« Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés ; remettez, et il vous sera remis » (Luc 6, 37). Est-il possible de mettre cette parole de l’Évangile en pratique ? N’est-il pas nécessaire de juger, si l’on ne veut pas baisser les bras face à ce qui ne va pas ? Mais cet appel de Jésus s’est profondément gravé dans les cœurs. Les apôtres Jacques et Paul, par ailleurs si différents, y font écho presque avec les mêmes mots. Jacques écrit : « Qui es-tu pour juger le prochain ? » (Jacques 4, 12). Et Paul : « Qui es-tu (...)
23 juin 2006
L’Antiquité voyait le monde comme une maison à trois étages : en haut le ciel, demeure de Dieu et de ses anges, sous la terre le royaume des morts, et au milieu la terre, peuplée par les plantes, les animaux et les hommes. Dans un tel univers, l’importance de l’être humain semblait aller de soi. Situé entre le monde divin et le monde créé, il était appelé à être le médiateur entre les deux.
La science moderne a radicalement transformé cette façon de voir. Perdus sur une petite planète tournant autour d’une étoile parmi des milliards, dans une galaxie (...)
22 juin 2006
Pour beaucoup de nos contemporains, la foi en un Dieu tout-puissant et omniscient se concilie mal avec une vraie liberté de choix donnée aux humains. Si Dieu sait tout ce qui va se passer et s’il a un dessein pour sa création, à quoi bon se casser la tête pour s’efforcer de faire les choix authentiques ?
Tout d’abord, la notion d’un « dessein » ou d’un « plan » de Dieu ne signifie pas qu’il y ait une sorte de livre où tout soit écrit à l’avance. Cela veut simplement dire que l’existence de l’univers et nos propres vies ne sont pas le fruit d’un hasard, que (...)
13 mars 2006
Un jour, des gens amènent à Jésus des enfants pour qu’il les bénisse. Les disciples s’y opposent. Jésus se fâche et leur enjoint de laisser les enfants venir à lui. Puis il leur dit : « Quiconque n’accueille pas le règne de Dieu comme un petit enfant, n’y entrera certainement pas » (Marc 10,13-16).
Il est utile de se rappeler que, plus tôt, c’est à ces mêmes disciples que Jésus avait dit : « Le mystère du règne de Dieu vous a été donné » (Marc 4,11). À cause du règne de Dieu, ils ont tout quitté pour suivre Jésus. Ils cherchent la présence de Dieu, ils veulent (...)
9 décembre 2005
Inépuisables récits de la naissance du Christ. La foi trouve, tout au long de la vie, de quoi se nourrir et se convertir pour devenir toujours plus foi au Dieu de l’Evangile. Le chrétien y découvre son Dieu et se découvre lui-même, la vérité de son propre cœur.
Noël nous introduit aux paradoxes dont l’Evangile est jonché d’un bout à l’autre : le Dieu infini est là dans un petit enfant ; le Dieu tout-puissant est présent dans la faiblesse d’un nouveau-né ; la Parole devient vagissement. A-t-on assez souligné combien ces récits sont en profonde cohérence avec (...)
23 novembre 2005
Un chrétien doit-il croire à l’existence de l’enfer ?
Il fut un temps où la prédication chrétienne comportait une mention obligatoire de l’enfer à l’adresse des croyants tièdes ou réfractaires. De nos jours, par contre, la notion même d’un tel lieu de châtiment scandalise, tant il semble contredire la foi en un Dieu d’amour. Le Christ pourrait-il vraiment consentir à la perte définitive de quelqu’un pour qui il a donné sa vie jusqu’au bout ?
Toute réflexion sur le sens de cette doctrine difficile doit commencer par une constatation surprenante : ce n’est (...)
4 juillet 2005
Un bon connaisseur des écrits des premiers chrétiens a fait remarquer qu’il fallait attendre le IXe siècle pour trouver un ouvrage sur l’Eucharistie. Avant cette période, si les références à l’Eucharistie sont fréquentes et de première importance, celle-ci ne fait pas l’objet d’un traité. C’est que, pour les premiers chrétiens, l’Eucharistie n’est jamais prise isolément. Elle est toujours reliée à l’ensemble du mystère de la foi dont elle est la synthèse. Un point essentiel de la foi est-il contesté, c’est l’Eucharistie qui servira de repère pour montrer ce qui (...)
11 mai 2005
L’évangile concerne-t-il seulement les chrétiens ?
Selon les paroles du Christ, l’évangile est pour toute l’humanité : « Allez dans le monde entier et annoncez l’évangile à toute la création » (Marc 16,15). Mais aujourd’hui l’idée de mission embarrasse. Est-ce que le monde entier devrait adopter notre religion chrétienne ? La mission ne cache-t-elle pas un désir de domination ? L’expansion du christianisme est parfois allée de pair avec des guerres de conquête. Jésus a envoyé ses disciples « comme des agneaux au milieu de loups » (Luc 10,3), et certains (...)
17 mars 2005
Qu’est-ce que Jésus a voulu exprimer en nous laissant ?
Le cœur du message chrétien est l’annonce de la communion, une vie partagée avec Dieu qui a comme conséquence une solidarité entre les humains, tous fils et filles d’un même Père. Dans sa vie sur la terre, vécue comme l’un de nous, Jésus a non seulement invité les humains à s’ouvrir à ce message, il l’a concrétisé dans sa propre existence : « Je suis descendu du ciel pour faire non ma volonté mais la volonté de celui qui m’a envoyé. Or la volonté de celui qui m’a envoyé, c’est que je ne perde rien de tout (...)
18 novembre 2004
Pourquoi faut-il croire pour être sauvé ?
L’évangile est une force de Dieu pour le salut de tous ceux qui croient » (Romains 1,16). Le salut, c’est la délivrance de ce qui défigure, diminue, détruit la vie. Et la force dont Dieu se sert pour sauver, c’est « l’évangile de son Fils » (Romains 1,9). Cet évangile, bonne nouvelle, révèle Dieu donnant tout : son pardon, sa vie, sa joie. C’est pourquoi le salut n’est pas réservé à ceux qui rempliraient certains critères. Il est pour les bons et les méchants, les sages et les fous. Dieu sauve « tous ceux qui croient ». (...)
5 octobre 2004
Le baptême est-il nécessaire pour entrer dans la vie chrétienne ?
Pour comprendre le sens du baptême dans toute son ampleur, il faut regarder comment il était vécu par les premiers disciples du Christ. Lors de la première Pentecôte chrétienne, les auditeurs de Pierre sont atteints au plus profond d’eux-mêmes en réalisant qu’ils n’avaient pas su discerner en Jésus l’Envoyé de Dieu. Terrassés par le regret, ils demandent aux apôtres : « Que devons-nous faire ? » Et Pierre de répondre : « Changez vos cœurs, et que chacun se fasse baptiser au nom de Jésus Christ (...)
27 septembre 2004
Quelle relation avec Dieu expriment les mots craindre Dieu ?
Des mots divers expriment notre relation à Dieu, nous pouvons croire en lui, l’aimer, le servir. Parfois on dit aussi craindre Dieu. Cette expression est difficile à comprendre, mais comme elle n’est pas rare dans la Bible, il vaut la peine de faire l’effort d’une lecture attentive de quelques textes pour essayer de mieux en saisir le sens.
Il y a d’abord la crainte comme arrière-fond de toutes les religions. Les manifestations du divin produisent des émotions fortes, allant jusqu’à la (...)
27 juillet 2004
Pourquoi un instrument de mort est-il devenu le symbole du christianisme ?
La mort est la plus grande énigme de la condition humaine. Tout ce que nous avons construit durant de longues années, tout ce qui est beau dans l’existence humaine, semble s’envoler en fumée en l’espace d’un instant. Et voici qu’au cœur de la foi chrétienne, nous trouvons le symbole d’une mort violente.
À vrai dire, depuis le commencement, la mort n’est justement pas au centre de l’Évangile. La foi commence par l’annonce d’une Vie plus puissante que la mort : « Il est ressuscité ! (...)
27 mai 2004
Pourquoi Jésus appelle-t-il « nouveau » le commandement de nous aimer les uns les autres ?
Une seule fois, Jésus a qualifié un commandement de « nouveau ». Le soir de sa passion, il dit à ses disciples : « Je vous donne un commandement nouveau : vous aimer les uns les autres ; comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. » (Jean 13,34) En quoi ce commandement est-il nouveau ? L’amour mutuel n’est-il pas demandé déjà par le commandement ancien : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lévitique 19,18) ?
Jésus donne à l’amour une mesure (...)
27 novembre 2003
Que dit la Bible sur la souffrance des innocents ?
L’objection d’Ivan Karamazov, dans le célèbre roman de Dostoievski, reste pour beaucoup le plus grand obstacle à la foi en un Dieu d’amour : peut-on avoir confiance en Dieu dans un monde où des enfants sont torturés ? Si Dieu est bon, comment peut-il permettre la souffrance des innocents ?
Témoin de la recherche spirituelle des humains à travers les siècles, la Bible est elle-même aux prises avec cette question. Les psaumes nous présentent le désarroi des fidèles face au bonheur des méchants et au (...)
27 septembre 2003
Devons-nous regretter nos péchés ?
Au moment où l’apôtre Pierre se rendit compte de ce qu’il avait fait en reniant le Christ, il « pleura amèrement » (Matthieu 26,75). Quelques semaines plus tard, le jour de la Pentecôte, il rappela aux habitants de Jérusalem combien était scandaleuse l’exécution de Jésus innocent. Et ceux-ci, « d’entendre cela, eurent le cœur transpercé, et ils dirent à Pierre et aux apôtres : ‘Frères, que nous faut-il donc faire ?’ » (Actes 2,37). Le regret colle aux fautes comme une ombre dont il est difficile de se défaire.
Ce regret est (...)
27 août 2003
Pourquoi l’amour des ennemis se trouve-t-il au cœur de l’Évangile ?
Dans le chapitre 6 de l’Évangile de Luc, à la suite des Béatitudes, Jésus exhorte longuement ses disciples à répondre à la haine par l’amour (Luc 6,27-35 ; cf. Matthieu 5,43-48). Placé à cet endroit, ce texte fait comprendre que Luc voit dans l’amour des adversaires le trait spécifique des disciples du Christ.
Les paroles de Jésus indiquent deux façons de vivre. La première est celle des « pécheurs », autrement dit, de ceux qui se comportent sans référence à Dieu et à sa Parole. Eux agissent (...)
27 avril 2003
Quelle est la source de l’espérance chrétienne ?
Dans un temps où l’on a souvent du mal a à trouver des raisons d’espérer, ceux qui mettent leur confiance dans le Dieu de la Bible ont plus que jamais le devoir de « justifier leur espérance devant ceux qui [leur] en demandent compte » (1 Pierre 3,15). À eux de saisir ce que l’espérance de la foi contient de spécifique, pour pouvoir en vivre.
Or, même si, par définition, l’espérance vise l’avenir, pour la Bible elle s’enracine dans l’aujourd’hui de Dieu. Dans la Lettre 2003, frère Roger le rappelle : « [La (...)