TAIZÉ

Textes bibliques commentés

 
Ces courtes méditations bibliques sont proposées pour soutenir une recherche de Dieu au cœur de la vie quotidienne. Il s’agit de prendre un moment pour lire en silence le texte biblique suggéré, accompagné du bref commentaire et des questions. On peut se réunir ensuite en petits groupes de trois à dix personnes chez l’un ou l’autre des participants pour un bref partage de ce que chacun a découvert, avec éventuellement un temps de prière.

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2007

mai

Éphésiens 3, 14-19 : Jésus-Christ, espace de liberté

Qu’est-ce qui nous intimide ? Nous freine dans notre élan, enraye notre liberté ? Qu’est-ce qui nous fait aller jusqu’à douter de celle-ci ? Il est utile d’avoir ces questions à l’esprit en lisant notre passage et plusieurs autres de l’Épître aux Éphésiens.

Ceux à qui ce texte est destiné semblent croire qu’ils sont soumis à l’influence de forces qui échappent à Dieu. Les prophètes avaient connu de semblables combats lorsque le peuple s’était tourné vers les idoles. Dans l’Épître aux Éphésiens, même si le contexte culturel est différent (nous avons peut-être affaire à la croyance dans le pouvoir des astres), les questions et les peurs, elles, n’ont pas tellement changé. Dans les deux cas, il y a intimidation. La liberté de choisir et de se tenir à son choix est compromise.

On comprend mieux l’insistance de l’auteur sur le mot « puissance ». À un auditoire que l’on suppose inquiet, il affirme que ce que Dieu a déployé dans le Christ en le ressuscitant des morts est d’une puissance incomparable. Rien ne peut lui résister. Il n’existe aucun pouvoir réel qui viendrait d’ailleurs, qui trouverait son origine hors de lui. Tout lui est soumis.

Encore faut-il que les yeux du cœur soient ouverts (1, 18) pour voir « quelle immense puissance Dieu a déployée en notre faveur » (1, 19). Plus le croyant le contemple, plus se fortifiera « l’homme intérieur » (3, 16), c’est-à-dire sa capacité de choisir avec intelligence et liberté. Nous sommes très éloignés ici d’une religion de la peur et de la superstition.

Connaître le Christ, croire en lui, c’est évoluer dans un espace de liberté. Quand l’auteur parle de « comprendre la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur », il ne précise pas l’objet qui serait à comprendre. Il faut lire le verset suivant pour rencontrer l’expression « connaître l’amour du Christ » (3, 19a). Sans doute veut-il faire entendre qu’il n’y a rien de plus grand que ce mystère et qu’il n’y a pas à chercher ailleurs qu’en lui.

- Qu’est-ce qui aujourd’hui joue sur mes peurs et mon inquiétude pour me faire douter de ma liberté ?

- Qu’est-ce qui m’aide à découvrir la liberté que le Christ me donne ?



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Dernière mise à jour : 1er avril 2024