Photo panoramique à la cathédrale luthérienne Dom de Riga par Benedek Pozsgay également publiée sur la page Facebook.
Quelques échos de la préparation
Xavier (Inde)
Je suis arrivé en Lettonie il y a cinq mois, juste après le lycée, pour étudier le génie de l’aviation à l’université technique de Riga. Lors de mon deuxième mois, alors que je me rendais comme d’habitude à l’église pour la messe, j’ai rencontré les volontaires de Taizé. Dès qu’ils m’ont parlé de Taizé et juste après avoir pris part à la prière, j’ai pris la décision d’aider à la préparation de la rencontre. Ainsi, dès que j’ai eu du temps à l’université, j’ai couru au centre de préparation pour aider autant que je le pouvais. Maintenant, une fois la rencontre terminée, je suis fier et heureux.
Mikaela (Suède)
Mon cheminement a commencé à la fin de cet été dans le village de Taizé, en tant que volontaire. Lorsque je suis rentrée chez moi, le cœur plein de nouvelles expériences, il y avait des choses que je ne pouvais pas adapter dans la vie de tous les jours. Je voulais donc venir à Riga pour recevoir encore plus de force dans ma vie ! Habitant à côté du port de Stockholm, en Suède, je vois des ferry venant de la mer tous les jours. C’était beau et drôle d’aller moi-même à Riga en bateau. J’y ai retrouvé d’autres pèlerins et des volontaires. Ce bateau est même devenu comme un lieu provisoire de rencontre de Taizé, sur le chemin de Riga.
Matĕj (République tchèque)
Matĕj est arrivé à Riga début décembre pour aider dans la dernière phase de la préparation. Il dit : « Il y a deux ans, j’ai participé à l’accueil des pèlerins de la rencontre européenne dans notre Église évangélique des frères à Prague. Comme nous connaissions très peu Taizé, nous avons travaillé ensemble avec la paroisse catholique voisine. Avant la rencontre nous n’avions eu que peu de contacts avec eux, mais accueillir ensemble les pèlerins d’autres pays a rapproché nos deux Églises. Deux ans après la rencontre, nous continuons à faire des choses ensemble de temps en temps.
Le voyage jusqu’à Riga
Eduardo (Portugal)
Parmi les jeunes qui ont fait le plus long voyage, deux Portugais ont envoyé quelques nouvelles et photos au long de leurs trois jours de bus. Nous nous sommes mis en route depuis Algarve, au Portugal, pour participer à la rencontre de Riga. Nous sommes partis le 25 décembre au petit matin, prêts à un long voyage en bus. Après avoir traversé l’Espagne pendant la nuit, nous étions déjà en France pour prendre le petit-déjeuner au matin du 26 ! Ensuite, nous avons continué notre route à travers la France puis l’Allemagne. Nous avons visité la ville de Berlin puis avons repris notre voyage via la Pologne puis la Lituanie. Et en cet après-midi du 28, nous sommes finalement arrivés à Riga.
Yulia (Ukraine)
Volontaire à Taizé pendant 9 mois, originaire du Donbass, Yulia est venue à Riga depuis l’Ukraine. Avec notre groupe de 62 personnes, nous avons fêté Noël à Vilnius en Lituanie dans une église gréco-catholique. Ils nous ont invités à célébrer la Nativité avec eux. Pour notre groupe, c’était une grande expérience avant de s’immerger en profondeur dans la rencontre européenne.
Edgar (Guatemala)
Edgar est arrivé à Riga en bus avec les volontaires venus de Taizé, après environ 36 heures de bus. Quand on m’a parlé pour la première fois du voyage à Riga, j’ai eu peur – un si long périple ! Pourtant, pendant le voyage, l’idée a commencé à me plaire. J’ai particulièrement aimé les prières, les films et les repas. Tout le monde a eu un état d’esprit positif malgré la fatigue.
Le programme du matin dans les paroisses d’accueil
Mira (Allemagne)
Un matin, quelques petits groupes de notre paroisse à l’extérieur de Riga ont été invités à visiter un centre d’accueil de jour pour personnes avec un handicap. Quand nous sommes arrivés, nous avons été chaleureusement accueillis par tout le monde - les travailleurs sociaux et les gens qui fréquentent le centre. Dès que tous eurent pris place, un des assistants nous a parlé de la maison, des personnes accueillies, du programme et de l’importance de Jean Vanier pour eux. Nos groupes de partage avaient préparé des chants de Noël et des chants de Taizé. Chanter « Svetita Tauta » avec notre groupe international pour des Lettons a été vraiment très spécial. Bien vite, beaucoup de gens du centre se sont joints à nous, une femme avait même des larmes aux yeux. Pour moi, c’était l’une des meilleures expériences de la rencontre.
Tanya (Ukraine)
Notre paroisse locale était très accueillante. L’animateur de mon groupe de partage, originaire de la Croatie, a réussi à relancer les conversations, à aider tous les participants à parler, malgré nos différences. Nous avons découvert que nous avions beaucoup en commun. Ainsi, cette connexion interculturelle a été d’une grande importance pour nous.
Photo panoramique à Kipsala par Benedek Pozsgay également publiée sur la page Facebook.
Les prières communes
Tera (Biélorussie)
Arrivée à Riga en tant que volontaire le 26 décembre, j’attendais avec impatience le début de la première prière à Kipsala, où nous avons prié pendant deux jours avec tous les volontaires. Devant moi se trouvait l’image de la Mère de Dieu. Avec les chants, cette atmosphère chaleureuse portant à la prière, j’ai eu le sentiment que l’âme touchait une source d’eau vive.
Katrin (Allemagne)
Quand j’ai vu par hasard que la prière commune était diffusée depuis Riga via « Facebook Live », j’ai tout stoppé et j’ai commencé à chanter et à prier avec vous tous. J’ai aussi écrit à un ami du Portugal et il a aussitôt répondu – nous avons décidé de chanter ensemble .... J’étais si heureuse de savoir qu’un ami était avec moi, priant de la même manière. Souvent, à Taizé, j’ai senti combien la technologie peut me tenir éloignée de ce qui est vraiment important dans ma vie. Mais pour aujourd’hui, je suis simplement très heureuse d’avoir été connectée avec vous de cette manière.
Les ateliers de l’après-midi
Marta (Slovénie)
En tant que chimiste, l’atelier sur la physique quantique m’a beaucoup intéressée. J’ai apprécié d’entendre l’intervenant partager son opinion sur la science et aussi sur la religion. Pour moi, le plus fort a été le moment où il a expliqué comment, dans la vie aujourd’hui, nous pouvons voir la Lumière de la création, comme un bruit ondulant, comme une partie de la première lumière dans l’Univers. J’ai été très impressionnée par l’échange sur l’éthique et la science : Dieu ne veut pas nous cacher quelque chose, mais il est important de savoir ce que nous faisons avec une découverte et la façon dont nous l’avons découvert.
Patrick (Angleterre)
C’est dans la Bibliothèque Nationale de Lettonie que s’est déroulé l’atelier intitulé “L’Europe aujourd’hui : que pouvons-nous faire pour l’unité des continents ?” Voici ce qu’en dit Patrick :
Je suis ici surtout pour écouter l’opinion des intervenants, venant de divers pays de l’Union Européenne, concernant l’immigration et la question des réfugiés. J’attends un partage d’informations sur la manière dont nous pouvons, au mieux, aider les pays de l’Union Européenne à travailler ensemble, pour le bien de tous. Je suis préoccupé, car après le Brexit, nous ne ferons plus partie de l’équipe – c’est ce qu’est l’Union pour moi, une équipe. À mon avis, par la foi, il nous est demandé d’assister activement les autres personnes. Nous avons une obligation d’aider, de travailler pour l’égalité. J’espère réellement que l’année 2017 sera meilleure.
Photo panoramique prise au cours de l’atelier sur la fête de Hanoukah avec la communauté juive de Riga.
L’hospitalité de toute une ville
Janis Vanags, archevêque luthérien de Riga, et sa femme Baiba
En coopération avec la paroisse anglicane, nous avons accueilli à la maison six jeunes de la Pologne et un de la Suède. Nous avons développé une très bonne coopération avec la paroisse. Tous nos hôtes étaient des jeunes merveilleux – c’est notre expérience. Nous avons célébré le Nouvel An dans la tour de la cathédrale du Dom de Riga. Nous espérons que les jeunes se souviendront de Riga comme un lieu qu’ils aimeraient visiter de nouveau. Nous avons organisé le déjeuner du 1er janvier avec nos voisins qui ont également accueilli deux pèlerins. Grâce à Taizé, nous avons eu une raison de travailler ensemble et de devenir amis avec nos voisins. Nous avons mis la table chez nous et avons partagé ensemble un repas d’amitié et d’action de grâce.
Praise (Inde), Ace et Jay Mark (Philippines)
Aujourd’hui dans notre famille d’accueil, nous avons partagé autour du thé et du café avec notre hôte Digna (de la Lettonie) et son amie Iryna (de l’Ukraine). Après une conversation, Iryna, par curiosité, a voulu nous entendre parler dans nos langues maternelles respectives. Au lieu de parler simplement de choses sans intérêt, nous avons décidé de répondre à une importante question en parlant dans nos langues d’origine. La question était : « Quand votre expérience de foi a-t-elle commencé ? » Des mots qui étaient totalement étrangers pour les autres sont sortis librement. Étonnamment, même si nous n’étions pas vraiment capables de nous comprendre, cela ressemblait à une conversation normale où l’on comprend ce que l’autre dit.
Valentina (Suisse)
Avec deux autres filles de mon groupe du Tessin, j’ai été accueillie dans une famille avec deux enfants. Ils étaient tous très polis avec nous. Notre « père » nous a beaucoup parlé de l’histoire, de la guerre, mais aussi de la culture lettone – c’était vraiment intéressant. Je pense que l’avantage d’être dans une famille d’accueil est d’avoir un contact direct avec la culture locale. Et bien sûr, c’était aussi un partage : par exemple, j’ai préparé un gâteau traditionnel de la Suisse et je leur ai appris à jouer à des jeux de cartes de chez nous. Nous avons vraiment passé un bon moment en famille.
Jonathan (France)
Riga était ma première rencontre européenne de Taizé. Avant le voyage, j’étais un peu inquiet à l’idée de vivre une semaine chez des inconnus, qui ont la générosité de nous accueillir mais que nous ne connaissons pas. Et pourtant, la semaine dans la famille d’accueil à Riga fut formidable. Nous étions trois à être hébergés chez trois jeunes femmes vivant en colocation. Dès le premier jour, nous avons commencé à discuter autour d’une tasse de thé, de plein de sujets et notamment de la vie en Lettonie, de nos métiers, de nos activités, de nos croyances… Au fil des jours, les échanges duraient plus tard dans la soirée et devenaient plus naturels. Finalement, un vrai lien d’amitié s’est créé. Nous avons dansé tous ensemble à la fête des peuples pour le passage à la nouvelle année, c’était formidable. Et le jour du départ, nos hôtes ont préparé un délicieux dîner traditionnel avec un gâteau au chocolat qui restera dans les mémoires.
Ana, Jelena, Martina et Ivana (Croatie)
Après deux longues journées de voyage, nous sommes finalement arrivées à Riga. Nous avons été envoyées dans la paroisse de St.Gertrude – vieille église. Peu après, nous avons finalement rencontré notre famille d’accueil, de jeunes parents avec deux petits garçons. Ils nous ont accueillis avec générosité : ils ne nous ont pas seulement donné un endroit pour dormir, ils nous ont offert leur maison. Nous nous sommes sentis accueillies et aimées. Chaque soir, après la prière et la distribution du repas, nous retournions à notre famille d’accueil où nous pouvions parler avec les parents et jouer avec les garçons. Comme les garçons ne parlaient que letton, nous ne pouvions pas communiquer par la parole, mais nous nous comprenions parfaitement à travers des chansons et des jeux. L’hospitalité de notre famille d’accueil à Riga était grande et nous en serons toujours reconnaissantes.
Francesca (Italie)
Le 29 décembre au matin, j’ai été réveillée sur le canapé d’une jeune famille à Salaspils – une banlieue de Riga – par leur fils Ernest, âgé de 4 ans, qui est venu s’asseoir à sa place habituelle pour regarder des « cartoons » avant d’aller à la maternelle. La veille, nous étions arrivés très tard et nous n’avions pas pu le voir, mais seulement ses parents. Ce matin-là, sous son oreiller bleu avec des papillons, il a trouvé mes pieds ! Probablement, il était trop endormi pour me voir allongée sur le canapé... J’ai lentement sorti mon visage de la couette, afin de ne pas l’effrayer, et bien consciente que nous n’avions pas de langue pour communiquer. Alors que je m’attendais à le voir pleurer face à cette étrangère envahissant sa maison, il a répondu avec un énorme sourire et a rampé sur mes jambes pour venir se serrer dans mes bras. C’est mon rêve pour l’Europe, pour le monde : un rêve de confiance et d’accueil.
Photo panoramique prise au cours de la prière commune à l’Arena Riga.